Hier, nous avons terminé la rédaction de la lettre 5 qui sera mise en ligne et diffusée courant la semaine prochaine. Le sujet était intéressant : "existe-t-il un modèle de développement appliqué à l'agglomération grenobloise ?".
Depuis 1964, date de l'obtention des JO d'hiver par Grenoble, et selon des modalités différentes, il est question du "modèle grenoblois". Existe-t-il encore ?
Si les mots veulent encore garder un sens et si le réalisme comme l'honnêteté veulent garder une place dans le débat public, force est de constater que ce "creuset culturel" a pris fin. Il a toujours été très prétentieux de parler de "modèle grenoblois" c'est à dire d'une "référence qui possèderait les qualités idéales", d'une "géographie qui servirait de base à l'imitation".
Mais aujourd'hui tout particulièrement, qu'y-a-t-il à imiter à Grenoble et à son agglomération ? Les violences urbaines ? Les embouteillages ? Les affaires à scandales à répétition ? L'absence de referendum local depuis près de 20 ans ? …
Pour progresser, il faut regarder les faits et les chiffres comme ils sont. Le déni des réalités n'a jamais servi de socle au progrès.
A l'unanimité des personnes présentes pour boucler ce numéro et avec des sensibilités différentes, il a été constaté que la notion de "modèle" appliquée à l'agglomération grenobloise n'avait plus de sens. A supposer d'ailleurs qu'elle en ait eu un à une époque des 50 dernières années si ce n'est la logique de slogan politique destiné à flatter un patriotisme local bien prétentieux et abstrait…
Loin du "politiquement correct" local en vogue chez les politiciens locaux et leurs annexes, nous avons essayé de dresser un état réaliste et sans complaisance des dernières décennies pour voir si, à une époque, cette notion de "modèle" a répondu à une réalité.
A bientôt pour ce n° 5 qui a été très agréable à rédiger et encore davantage à préparer car il a permis de mettre en perspective les tendances des 50 dernières années : 1965 à aujourd'hui.
Denis Bonzy 
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