Denis Bonzy

Insécurité dans l’agglomération grenobloise : à quand la transparence et la vérité sur les chiffres ?

La vie publique française est fâchée avec les marqueurs techniques sérieux. Les chiffres n’ont plus leur place dans le débat public français ce qui permet aux mots de s’évader des réalités et aux débats de rester souvent prisonniers d’un déni irréel des faits.

C’est le cas actuellement de l’insécurité dans l’agglomération grenobloise. Il est inadmissible qu’un


tableau précis ne soit pas tenu et publié régulièrement sur l’évolution des actes d’insécurité. Encore plus gravement, les constats individuels non relatés par voie de presse peuvent légitimement laisser supposer que des records sont actuellement battus sans s’en tenir à des faits d’une extrême gravité comme ce week-end des blessés par balles en plein centre ville de Grenoble ou la place d’une petite Commune péri-urbaine saccagée.

Pour prendre un exemple très concret, les voitures brûlées semblent devenues une réalité quotidienne désormais très répandue.

L’insuffisance des moyens humains et matériels des polices municipales est l’une des explications du fossé qui s’est creusé et qui s’amplifie entre la délinquance et les forces chargées de faire respecter la sécurité.

Il suffit de constater l’écart considérable qui existe désormais entre les moyens consacrés dans les Communes de l’agglo (toutes sensibilités politiques confondues) et ceux d’autres Communes notamment de PACA en la matière, pour constater que la police municipale est ici totalement dépassée dans une compétition qu’elle n’a pas les moyens de livrer.

Sur la base de ce constat, certains en profitent pour livrer une polémique de plus avec l’Etat sur la répartition des missions. Là n’est pas la question. Ce qui compte, ce sont les résultats et pour l’instant si un indicateur technique sérieux était tenu et régulièrement publié, chacun pourrait observer que la cote d’alerte est franchie depuis longtemps.

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