Un stade neuf qui a coûté 80 millions d'euros HT aux contribuables mais qui est … vide : ce n'est pas la seule "originalité" du Stade des Alpes.
Dès l'origine, il connait quatre décalages majeurs par rapport à tous les autres stades :
1) Sa localisation :
tous les nouveaux stades sont construits à l'extérieur de périmètres urbains densifiés. Le Stade des Lumières est construit sur 45 hectares au Montout à Décines. Celui de Lille a été placé en proche banlieue …
2) Son financement : Grenoble est le seul dossier entièrement et exclusivement financé par les contribuables. A Lyon, le financement est privé. A Lille, il repose sur un partenariat public-privé avec une participation publique essentiellement consacrée aux travaux d'aménagements pour les accès …
3) Le stationnement : certes ce volet est impacté par la localisation mais aucun stade ne comprend moins de 10 % de sa capacité d'accueil à une faculté de stationnement individuel. A Grenoble, les places pour le stationnement individuel sont anecdotiques.
4) Mais surtout, c'est la conception même du stade qui est périmée, hors jeu : tous les nouveaux stades sont dans la logique de "city center" avec des équipements annexes qui en font un lieu permanent de vie : hôtellerie, commerces, restauration, services … A Nice, le nouveau Stade se situe dans un nouveau complexe global qui comprend 29 000 m2 d'espaces commerciaux, de bureaux … A Lille, il en est de même. A Lyon, cette logique est poussée au bout avec l'ouverture permanente des loges qui deviennent pour les entreprises une sorte de bureau permanent de relations publiques dans le Stade.
Que montrent ces exemples ?
Structurellement, le Stade des Alpes est déclassé. Il devra donc faire l'objet de travaux lourds d'aménagements pour trouver un régime durable d'équilibre financier.
La Métro doit avoir l'humilité de dresser ce constat. Puis cet équipement doit être placé parmi d'autres équipements publics d'animations pour proposer un ensemble d'équipements à des partenaires privés ayant la compétence professionnelle pour les faire vivre de façon rentable.
Le Stade des Alpes a coûté très cher aux contribuables de l'agglo. Chaque mois, ce coût augmente. L'argent public placé dans cet équipement du business du sport n'est pas placé ailleurs dans de véritables services publics (équipements scolaires, établissements médicalisé spour seniors …). Il doit y avoir un temps pour arrêter la facture. Ce temps est venu et l'addition est déjà trop lourde. Elle ne doit plus augmenter.
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