1995 avait été l’élection de la fracture sociale d’ailleurs jamais résolue une fois passé le succès de la formule électorale. 2012 s’annonce d’abord comme l’élection de la fracture morale. Il ne se passe plus un jour sans que des scandales gravissimes ne creusent le fossé entre la société civile et la classe politique.
Avant hier,
France Soir sort le scandale des « faux Préfets » : des personnalités nommées au tour extérieur (Vauzelle, Delebarre …) qui vont toucher la retraite de Préfets (5 000 € mensuels) sans jamais avoir été en poste.
Hier, c’est au tour de la faillite de facto de Dexia : la Caisse des Dépôts reprend les crédits aux collectivités tandis qu’une structure pour nicher les dettes toxiques est créée ayant vocation à éponger 125 milliards d’euros par des aides de la France et de la Belgique, donc une fois de plus par les contribuables.
Aujourd’hui, la presse financière internationale explique les raisons de la mobilisation de la France sur la Grèce. Les banques françaises sont plus exposées face à la dette publique de cet Etat que les banques … nationales de la Grèce. En aidant la Grèce, la France aide d’abord ses « propres » établissements bancaires. Par quel biais : toujours les contribuables !
Les moyens pour renflouer des banques irresponsables et intouchables : toujours davantage de taxes sur la consommation à l’exemple de la taxe délirante sur les sodas qui va augmenter le prix des sodas de 40 à 50 cents d’euros.
Si les candidats à la présidentielle voulaient reconquérir un peu de crédibilité, en préalable à leur candidature, ils devraient d’abord présenter leurs excuses devant l’état du pays et les gabegies permanentes depuis 30 ans qu’ils ont initiées, cautionnées, jamais réformées.
C’est ce constat aussi d’absence de modestie devant les résultats qui creuse la fracture morale. Les questions sont de savoir jusqu’où et au profit de quel vote ?
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