Denis Bonzy

Sénatoriales Isère : vers de grosses surprises …

Le cadre "acquis" des élections de dimanche prochain a longtemps été :

– la gauche va confirmer sa suprématie électorale,

– au mieux, la droite va se répartir les 2 sièges sur 5 à pourvoir.

Ce schéma pourrait très bien ne pas correspondre à la réalité électorale de dimanche car :

1) Il s'agit d'un "petit collège électoral" (moins de 3 000 électeurs) au sein duquel le réseau personnel compte plus que les programmes.

2) La désignation des membres titulaires par Mairie 29 09 08 Commune a connu souvent quelques surprises par rapport à l'ordre "normal" du tableau compte tenu de certaines démotivations et cette situation élargit le spectre de l'inconnue.

3) Contrairement à certaines "idées installées", la gauche ne bénéficie pas d'une "suprématie à conforter". Lors de la dernière élection, la liste Mermaz a compté 889 voix. Si les 3 listes de droite avaient été unies, elles auraient comptabilisé … 1408 voix ! En effet, Bernard Saugey a recueilli 580 voix, Faure : 474 voix et Descours 354 voix. On est donc loin d'une suprématie de gauche dans une telle réalité des chiffres.

4) Le comportement du collège électoral concerné est presque à l'opposé du comportement du collège des citoyens lors d'élections au suffrage universel direct. Les citoyens sont turbulents dans l'expression mais disciplinés dans le vote dans la dernière ligne droite. Les élus qui votent sont disciplinés dans l'expression mais turbulents dans l'isoloir. Les primaires à gauche animent des rivalités fortes. A droite, des coefficients de qualité personnelle redistribuent les cartes. Les confidences de "grands électeurs" dans des cadres discrets sont très éloignées des alignements officiels affichés.

5) La multiplication inédite des listes pourrait réserver de grosses surprises et montrer, une fois de plus, que les idées reçues sont souvent chassées des urnes comme cela avait déjà été le cas lors de la dernière élection sénatoriale. Les sondages réalisés par voie téléphonique, donc sans le moindre anonymat, sont particulièrement mal adaptés à un tel collège électoral. Le score de dimanche pourrait bien le montrer avec vigueur.

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