Préconisations bien surprenantes de Terra Nova (satellite du PS et groupe dont l'actuelle municipalité de Grenoble est très proche) qui milite désormais pour la multiplication des péages urbains. Son rapport intitulé "pour une mobilité durable" relance les péages urbains et expose que "le prix de stationnement et les amendes sont une première forme de péage urbain".
Mais comme le péage urbain ne signifiera pas stationnement gratuit en ville ni disparition des amendes, cet argument parait bien spécieux. En réalité,
la course est ouverte aux augmentations d"impôts et de taxes cachées derrière des faux nez les plus imaginatifs.
Augmentations que Terra Nova, pourtant supposée vouloir moderniser la vie publique, a déjà recommandé pour les montants des frais d'inscriptions à l'Université.
Une démarche qui illustre la culture du moment : ne pas cherche les économies mais baptiser autrement la hausse des taxations.
Pour les sodas, la hausse des prix, c'est la lutte contre l'obésité. Pour les cigarettes, c'est la lutte pour la santé. La hausse deviendrait le moyen d'atteindre un objectif autre et plus "noble" que la seule taxation en question.
Pour les péages urbains, c'est rigoureusement la même dialectique. Les permanents de la politique sont shootés à la dépense et ils n'ouvrent jamais sérieusement le dossier des économies drastiques. C'est toujours la course à la recette supplémentaire. C'est probablement là le réel clivage entre l'opinion et les permanents de la politique. L'opinion sait que payer plus c'est perdre du pouvoir d'achat et elle attend maintenant des véritables économies.
Denis Bonzy 
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