Le « modèle grenoblois » est en crise. Historiquement, ce modèle reposait sur trois socles : l’innovation, la démocratie participative, le respect de l’environnement qui est la véritable valeur ajoutée de la Capitale du Dauphiné.
L’innovation peine à se vérifier.
A l’exemple de Londres cet été, les violences urbaines de l’été 2010 ont changé le regard extérieur sur certaines « innovations urbanistiques », voire même sur l’ensemble de l’image de marque de l’agglomération à constater certains commentaires.
La démocratie participative est en berne : pas de referendum local depuis 1995. Là aussi, pas d’avancée spectaculaire. Avant hier ce fut le projet CLAIRE (Dubedout – Populus) au milieu des années 70 avec la révolution du minitel pour changer la démocratie locale. Puis, ce fut le développement des radios locales. Hier, ce fut le referendum tramway du 22 juin 1983 (Carignon), puis le nouveau referendum sur les berges de l’Isère (Carignon). Mais depuis ?
Enfin, l’agglomération grenobloise est d’abord un écrin de nature. L’agglomération serait très « ordinaire » sans le capital environnement qui l’entoure. L’architecture est globalement très moyenne. C’est la nature qui embellit la ville et non pas le contraire à la différence de bon nombre d’autres villes françaises.
Par conséquent, l’enjeu de la gestion de ce capital naturel est d’une importance primordiale. Dans le péri-urbain, le rapport avec une urbanisation accélérée est délicat. Il faut donc saluer l’initiative de la municipalité d’une Commune de cette agglo, St Paul de Varces, conduite par un Maire PS, Vice-président de la Métro, de mettre en place fin septembre un referendum municipal.
C’est une décision positive face à un front du refus très large au sujet d’un projet de forte densification du centre de la Commune changeant fondamentalement les équilibres habituels. C’est aussi un projet d’un très lourd investissement public pour une Commune alors que la réalisation d’une volumineuse salle polyvalente dans un cadre intercommunal paraitrait plus adaptée. Sur tous ces sujets, la parole sera donc donnée aux habitants conformément à l’engagement pris début juillet 2011. Il serait souhaitable qu’au moins sur l’un des socles du « modèle grenoblois » de telles intiatives de démocratie directe se multiplient. Il reste à attendre la présentation détaillée de cette consultation pour que la qualité de l’initiative soit respectée par des modalités techniques garantissant la sincérité et l’exemplarité de ce referendum.
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