Jusqu'à maintenant, le débat politique, c'était la victoire des mots. Une victoire au point parfois que les mots perdaient même en route leur sens initial et réel. Dans cet enlisement, la mode était à la fatitude : les "ravis de la crèche" ou ceux qui sont toujours contents même quand tout va mal. Les mots sont en train de perdre face aux faits, aux chiffres, à la réalité.
D'un coup l'opinion prend conscience que les grands emprunts sont les prochains grands … sacrifices : plus d'impôts pour moins de service public.
Aux Etats-Unis, les sondages qui tombent sont une fessée donnée par l'opinion à tous les permanents de la vie politique, déconnectés des réalités, empêtrés dans des mensonges, incapables d'énoncer des mesures car préoccupés par la seule prochaine réélection … : tous perdants !
C'est la colère de l'opinion. Ce d'autant plus que 2008 n'est pas loin et que l'opinion voit vite et bien que rien n'a été fait de sérieux depuis … 2008.
Jusqu'où iront les conséquences politiques de la revanche des faits, difficile à dire ? Aux Etats-Unis, il est possible de voir sortir un profil type "Ross Perot" qui en 1992 avait rassemblé 18 % des suffrages, score énorme dans un pays structuré par et pour le bipartisme. Il faut suivre les prochaines semaines. L'offre va bouger probablement.
En France, dans le cadre présidentiel, l'offre ne bougera que peu tant tout est encadré, réglementé, structuré par les partis classiques. Mais l'impact peut venir pour les élections locales avec une implication nouvelle de la société civile. Parce que la revanche des faits, c'est d'abord la reconnaissance du caractère incontournable de la "vraie vie", celle que les permanents de la politique ont tendance à beaucoup oublier.
Laisser un commentaire