Denis Bonzy

GF 38 / Stade des Alpes : premiers rebondissements … ?

Les dossiers du GF 38 et du Stade des Alpes semblent être les sujets d'un très long feuilleton qui ne fait que débuter et avec les pires difficultés à prévoir les derniers… épisodes. Dès le 22 juillet 2011 (voir billet ci-dessous à cette date), nous avions évoqué la difficulté de valoriser un équipement qui ne connaît que des … pertes. Une valorisation d'autant plus délicate que l'objet principal de l'équipement (le football) est durablement déclassé.

Ces derniers jours, les milieux économiques rhône-alpins sont saisis par une fièvre particulière à l'idée que les élus grenoblois s'éloigneraient du mécanisme classique de la DSP pour mettre en place


l'une des premières sociétés publiques locales (SPL).

Il s'agit là d'un mécanisme juridique récent construit sur le plan national à compter de l'été 2006 et finalisé par une loi du 28 mai 2010. Deux variantes existent : les SPL et les SPLA.

Pour simplifier, c'est une coquille juridique pour mettre en place des opérateurs dédiés ce qui présente "l'avantage" de faire un "paquet" du périmètre global d'interventions avant de le confier à des opérateurs privés.La Bastille Ce mécanisme très décrié présenterait en l'espèce un intérêt : mettre dans le paquet des recettes à venir sur d'autres opérations et par conséquent sortir de l'impasse consistant à chercher à vendre (à plus forte raison en période de sévère crise économique) un équipement structurellement déficitaire.

Le périmètre qui commencerait à circuler dans certaines directions régionales du BTP serait un pack d'équipements d'animations (Stade + Alpexpo + Patinoire + Summum) + contruction d'un hôtel + commerces à proximité du stade + opérations immobilières au Nord Est de la Ville de Grenoble.

Ces perspectives économiquement plus rentables permettraient de sécuriser par des recettes les pertes d'équipements dont le boulet du Stade des Alpes. Mais le passage par une SPL pourrait considérablement limiter les régles habituelles de bonne concurrence et élargirait de facto le domaine des privatisations d'actuels équipements publics.

Il serait quand même temps et naturel que les élus de l'agglomération et de la Ville de Grenoble s'expliquent publiquement sur ce dossier car, avec la multiplication de telles possibilités, leur silence donne progressivement l'impression de ressembler de plus en plus à un très volumineux … embarras.

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