Lorsqu'une collectivité publique dépense 80 millions d'euros HT pour financer un équipement qui est sa propriété, elle est en devoir de s'informer sur son locataire et de donner des explications aux contribuables qui ont payé l'addition.
S'agissant du locataire (Index Corporation),
c'est une société de 180 salariés inscrite sur un segment boursier qui est l'équivalent au Japon du Nasdaq pour les Etats-Unis. Les informations techniques données tant par Reuters que par Japan's Corporate News montrent que cette entreprise traverse depuis plusieurs années une passe difficile avec une chute sérieuse de chiffre d'affaire comme de résultats.
En France, cette société est devenue actionnaire de référence de 123 Multimedia, société également inscrite en Bourse. Au titre des contraintes d'informations légales, elle a émis dernièrement plusieurs alertes tant sur l'évolution du CA (à l'exemple de son communiqué du 13/05/11) que sur l'évolution des résultats. Le CA du 08/11/10 a d'ailleurs engagé un plan de licenciements économiques pour un nombre significatif de salariés.
De façon surprenante, le GF 38 n'est pas entré dans le périmètre de la structure française (Index Multimédia) mais est resté dans le périmètre de la "société mère". Une société qui est actionnaire d'un supposé support de "communication internationale" alors même que son site Internet officiel ne dénote aucun effort d'internationalisation et c'est un euphémisme.
Il est temps que la Métro et la Ville de Grenoble s'expliquent sur la confiance donnée à ce partenaire dans la durée puisque son intervention date à Grenoble du 24 novembre 2004.
De même, il est temps que ces collectivités publiques s'expliquent sur le "plan B". Depuis 2 ans, les difficultés étaient de notoriété publique avant même de s'accélérer dramatiquement. Une association de contribuables a posé dès le 12 juillet 2011 des questions techniques comme c'est son droit élémentaire. A ce jour, il n'y a aucune réponse. De même, parce qu'il s'agit d'argent public, il aurait été naturel qu'une rubrique de crise soit ouverte sur le site Internet de la Métro comme sur celui de la Ville de Grenoble pour que les questions légitimes des sportifs et des contribuables soient posées et qu'une cellule de crise apporte les réponses dans la clarté, dans la transparence, dans la rapidité.
Rien de tout cela.
L'actuel parti pris de mutisme ne peut que faire monter l'exaspération. Il est question d'argent public, il est question d'un élément du patrimoine public, donc des impôts payés par tous les contribuables. Il est temps que les premières explications sérieuses arrivent. Elles commencent à tarder.
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