Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes en date du 29 juin 2011 sur les finances de la Ville de Grenoble (exercice 2003 et suivants) dresse un état particulièrement alarmant des finances de la Ville de Grenoble.
Des divergences techniques conduisent la Chambre à douter de « la fiabilité » de certains comptes sur la dette.
Une situation globale d’endettement déjà très élevée alors même que son fonctionnement est lui aussi très élevé. La Chambre note même que la Ville de Grenoble ne peut plus « financer ses investissements sans avoir recours à l’emprunt« .
La Chambre indique en conclusion que « la Commune de Grenoble est dans une situation financière incertaine« .
Ce rapport ne fait que confirmer la tendance souvent évoquée dans nos billets d’une collectivité locale qui dans le même temps a :
– pris un rythme de fonctionnement très élevé,
– avec un niveau d’endettement très élevé,
– dans un cadre d’imposition très élevée,
– sans pour autant avoir engagé dernièrement des équipements lourds.
Par conséquent, ce rapport acte l’urgence de choix majeurs :
– soit la Ville de Grenoble révise de façon radicale et urgente ses conditions de fonctionnement pour retrouver une capacité d’autofinancement pour engager des investissements d’avenir,
– soit elle continue sur la voie actuelle qui est pour les contribuables le cumul de tous les inconvénients : impôts élevés + charge de la dette élevée mais immobilisme total en matière d’investissements car l’absence de capacité d’autofinancement rend impossible de nouveaux investissements sauf à alourdir encore davantage les impôts sur les ménages ou à s’endetter encore davantage ou … les deux à la fois ; ce qui serait l’assurance d’une crise majeure à très court terme.
Ce rapport est la reconnaissance d’une part de l’impasse dans laquelle la Ville de Grenoble s’est placée par sa gestion des dernières années et d’autre part de l’urgence de mesures radicales pour éviter d’aggraver une crise financière désormais déjà née.
Ce rapport joint au niveau d’endettement de la Métro montre que c’est l’ensemble des principales collectivités locales de l’agglomération grenobloise qui sont entrées en zone de crise quant à l’état de leurs finances comme nous l’avions indiqué déjà à plusieurs reprises.
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