La semaine dernière, un sondage réalisé par l'Ifop pour la Fédération des Entreprises de Services à la Personne a montré la progression de l'inquiétude face à la question de la dépendance et du maintien à domicile : 75 % des personnes interrogées ont exprimé leur inquiétude en la matière.
En même temps, est intervenue l'expression de la volonté de liberté du choix des familles et non pas la délégation de ce choix à une Institution publique.
Ces deux résultats parmi beaucoup d'autres montrent la lucidité de l'opinion. La durée de vie progresse. Mais les formules de maintien à domicile stagnent. C'est un dossier de plus laissé aux prochaines générations dans des conditions de retard considérable.
Prenons des exemples dans la proximité. Dans l'agglomération grenobloise, les listes d'attente sont considérables pour intégrer des établissements médicalisés pour personnes âgées dépendantes. Contraintes par l'urgence, des familles doivent parfois accepter des placements lointains dans des départements voisins avec la pénalité affective qui en résulte et les charges financières supplémentaires.
A la différence de certains territoires, la construction d'unités médicalisées de dimension humaine pour personnes âgées dépendantes dans l'agglomération grenobloise est un échec de première ampleur. Un retard considérable a été pris. Il est amplifié actuellement par rapport à la chaîne des âges.
C'est un échec de première ampleur pour les actuelles municipalités comme pour les structures intercommunales.
Quand les prochaines générations vont recevoir en héritage le poids de la dette + des mesures d'urgence de ce type, elles seront très sévères à juste titre sur le niveau de "prévoyance" qui a été celui de leurs aînés.
C'est un scandale de plus qui est en route.
Denis Bonzy 
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