Denis Bonzy

Affaire DSK : l’opinion bouge

L'affaire DSK commence à impacter sérieusement la présidentielle 2012. Le sondage Louis Harris pour Marianne le montre. La cote de confiance de Nicolas Sarkozy remonte.


Bien davantage, l'opinion croit à sa réélection et à un fort pourcentage (Sondage Louis Harris / Marianne). C'est dire ce que sera l'opinion après le feuilleton du procès + la bataille des primaires PS.

L'une des enquêtes majeures est celle de l'Ifop pour France Soir sur l'insécurité.

Près des trois quarts des Français (74%) ont le sentiment que la délinquance a augmenté en France au cours des derniers mois, ce qui constitue une progression spectaculaire (+15 points en moins d’un an et +31 points par rapport à la mesure faite en 2007). 44% jugent qu’elle a même beaucoup augmenté et 30% que cette hausse est relative. 

Le sentiment de progression de la délinquance croît parallèlement à l’âge des Français, et concerne ainsi 80% des personnes âgées de 50 à 64 ans et des retraités. Il convient de souligner qu’aucune différence significative ne se fait jour entre les communes rurales et urbaines ni entre la région parisienne et les autres régions.

Dans ce contexte, et faisant écho au débat lancé par un élu de région parisienne la semaine dernière, les Français se montrent majoritairement favorables (57%, dont 24% de « tout à fait d’accord ») à l’intervention de l’armée pour rétablir l’ordre dans certains quartiers.

Interrogés par l’Ifop pour France Soir, 81% des Français estiment ainsi que ce n’est pas à l’armée mais aux forces de police d’assurer la sécurité publique, et près des deux tiers de la population (63%) craint également qu’un recours à l’armée puisse conduire à ce que la situation dégénère.

Néanmoins, 60% des personnes interrogées considèrent qu’une telle démarche constitue un symbole du retour de l’ordre républicain dans certaines zones du territoire.

72% des ouvriers et 71% des sympathisants de droite (dont 78% au FN) trouvent justifié de faire intervenir l’armée compte tenu de l’insécurité dans certains quartiers.

Une nouvelle opinion est peut-être en train de se cristalliser :

– ses priorités (sécurité et rigueur financière) sont à l'opposé des évocations de la gauche toujours scotchée au laxisme et à la dépense publique,

– si le Président sortant est perçu comme pas "idéal" sur les thèmes forts, il est ressenti comme le "moins mauvais",

– Marine le Pen se stabilise à un taux élevé et aucun élement de ce contexte ne peut la faire chuter brutalement,

– l'opinion semble se préparer à une présidentielle dans l'élimination pour le choix du "moins inacceptable" pour résoudre les priorités majeures : insécurité et dette publique.

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