Le PS vient de lancer un sondage CSA sur les élections municipales de 2014. Si certaines questions devaient être confirmées, elles mériteraient pour le moins quelques réserves techniques. Mais enfin, ce qui étonne c'est la réalisation même d'un sondage car elle installe une logique de la défaite généralisée.
1) Peu importe les résultats à la fiabilité très incertaine à trois ans d'une élection, ce qui en ressort c'est que l'attachement de Michel Destot à ses valeurs personnelles serait fragile au point qu'il faille un sondage pour se déterminer sur un sujet d'une importance aussi forte. Depuis deux ans, la logique de communication de la Ville de Grenoble est frappée par de nombreuses incohérences. Le lancement d'un tel sondage est une étape supplémentaire assez irréelle.
2) L'objectif c'est de déterminer les rapports de forces entre les prétendants. A gauche, les prétendants seront peu différenciés. Geneviève Fioraso, par son statut de députée, pourrait se "distinguer" mais de peu. Il n'y a aucune raison objective pour qu'un prétendant se détache actuellement. Donc tous les prétendants à gauche seront fragilisés.
3) En ce qui concerne les prétendants de droite sondés, ils vont très probablement prendre des "casquettes" à la dimension des scores des cantonales de mars 2011 dans l'agglomération grenobloise où aucun candidat UMP n'a été qualifié pour le second tour dans tous les cantons de l'agglomération. Le sondage sur un échantillon de 800 personnes coûtant entre 13 000 et 15 000 €, fallait-il dépenser ce prix pour confirmer les scores des cantonales vieilles de … 60 jours ?
4) Où trouver une logique à ce sondage ? A force de vivre dans l'univers du "un sujet, un verbe, un compliment", la logique de l'équipe municipale de Grenoble devient difficile à suivre. C'est déjà le cas depuis plusieurs mois. La concurrence entre Grenoble et Annecy sur les JO 2018, l'échec à la Présidence de la Métro, la privatisation du stade des Alpes … : autant de sujets parmi beaucoup d'autres où la logique est difficile à comprendre. Attention, à ce rythme , le second tour en 2014 pourrait bien être Verts contre … FN.
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