Une nouvelle enquête d'opinion à paraître conforte la progression de Marine le Pen qui semble désormais installée de façon difficilement contournable dans le second tour.
La marge de progression de Marine le Pen s'annonce forte car elle consolide ses ancrages dans trois directions majeures :
1) Elle progresse au sein même de son camp d'origine qui quitte Nicolas Sarkozy. Elle va faire le plein des voix de son camp "de base" : l'électorat traditionnel du FN.
2) Elle s'enracine dans l'électorat ouvrier mécontent à 80 % de Nicolas Sarkozy. Un électorat qui peine à trouver une alternative à … Marine le Pen tant les autres candidats ne se démarquent pas de la "caste du pouvoir" : mêmes mots, mêmes costumes, mêmes postures …
3) Elle progresse chez les salariés du secteur privé ulcérés par la question de la "vie chère" laissée sans réponse par les forces politiques classiques (mécontents à 79 % de Nicolas Sarkozy).
Marine le Pen capitalise ainsi le vote "anti-système" qui semble aujourd'hui se consolider contre toutes les autres forces politiques. Un vote "anti-Sarkozy" comme représentant du système et qui aborde la présidentielle 2012 avec un pourcentage d'impopularité historique.
Elle capitalise aussi le seul style qui tranche à tous égards avec les apparences du reste de la "classe politique".
Pour ceux qui veulent lutter contre le FN, il ne s'agit plus de l'agresser mais de retrousser les manches pour aller sur son terrain. Jusqu'à maintenant, les candidats des formations politiques classiques semblent avoir peur du peuple. L'UMP et le PS sont des partis de notables. La poussée du FN est leur échec : le PS a été dans l'incapacité de rester crédible aux yeux de la classe ouvrière qui fait aujourd'hui le gros des bataillons du FN. C'est l'échec des "petits marquis locaux" générés par la décentralisation. C'est l'échec de l'UMP qui a abandonné la bataille du pouvoir d'achat passant notamment par l'exemplarité des efforts de l'Etat pour une gestion spartiate et la fin des dépenses somptuaires des administrations centrales et non pas la diète injustement imposée à des services publics de proximité .
Sur ce terrain, une vague considérable est en train de naître. Elle est à la hauteur des échecs des formations politiques classiques, c'est dire …
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