Je tiens à exprimer ma totale désapprobation devant la politique d'urbanisation actuellement mise en oeuvre sur le Sud du Canton de Vif.
C'est une désapprobation sur la méthode, sur le contenu et sur les conséquences probables.
Sur la méthode, j'ai toujours considéré que la démocratie veut que les décisions soient de la compétence des élus et non pas de techniciens "envoyés au feu" pour défendre une variante qui, en réalité, est le choix des élus. Les méthodes qui consistent à demander à des prestataires ou à des fonctionnaires
de faire prévaloir telle ou telle variante ne sont pas dignes d'un débat transparent où chacun prend ses responsabilités.
Sur le contenu, une place trop importante et trop accélérée est actuellement reconnue à l'urbanisation densifiée. Cette place est même parfois envisagée dans des espaces enclavés engendrant des problèmes ultérieurs majeurs de circulation notamment.
Sur les conséquences probables de l'actuelle séquence c'est notamment le décalage entre les poussées démographiques et les services publics de proximité. Parmi ces services publics, j'attends toujours la localisation du lycée de la Vallée de la Gresse qui figurait dans tous les programmes comme la priorité. Fabrice Marchiol, Conseiller Régional UMP, a effectué pendant les législatives de juin 2010 des déclarations publiques précises en la matière. Toutes ces déclarations n'auraient-elles visé qu'à gagner des voix sans lendemain sérieux ? Il est temps de connaître l'offre des élus locaux en la matière.
Une fois cette offre connue, il sera temps alors débattre des aménagements collatéraux. Pour le moment, l'heure est donnée par des opérations immobilières isolées et les aménagements globaux sont aux abonnés absents. Cette logique doit être inversée. Elle doit être inversée notamment dans l'aménagement de l'ouest de Varces où le collège ne peut demeurer aussi peu équipé de dessertes sécurisées mais aussi demain isolé parmi des immeubles sans réserve foncière nécessaire pour des équipements à venir.
Toutes ces précisions ont été formulées à de multiples reprises par mes soins. Elles avaient guidé les programmes de réhabilitation et de construction de trois collèges menées à mon initiative. Ces considérations sont aujourd'hui d'une actualité encore plus forte.
Denis Bonzy
Ancien Président de l'AURG
Agence d'Urbanisme de la Région Grenobloise
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