En préalable, il importe de rappeler l’estimation nationale donnée hier par Louis Harris pour le vote des cantonales :
– 32 % PS ou Divers Gauche
– 28 % UMP ou Divers Droite
– 15 % Front national
– 10 % Front de Gauche
– 9 % Verts Europe Ecologie
– 2 % Modem
– 4 % Extrême Gauche + divers
Mais surtout, 29 % des personnes qui ont indiqué une des intentions de votes ci-dessus déclarent pouvoir changer d’avis d’ici le 20 mars.
Ces tendances donnaient pour l’essentiel sur le plan national :
– avantage au PS,
– poussée du FN mais dans des conditions plus limitées que pour la présidentielle en raison de critères de votes différents,
– score moyen des Verts mais pour une température prise avant la dramatisation de la catastrophe nucléaire du Japon,
– effondrement du Modem puisqu’il perdrait la moitié de sa base électorale des régionales de mars 2010.
Voilà la situation nationale la plus récente.
Cette situation nationale sera actualisée dans la semaine. Elle permettra d’établir des comparaisons avec les scores locaux.
C’est là que le Canton de Vienne Sud est intéressant.
1) Le Nord Isère est aujourd’hui le dernier bastion de la droite en Isère. Les années 80 étaient marquées par la présence de la droite dans l’agglomération grenobloise et celle de la gauche dans le Nord Isère avec la figure emblématique de Louis Mermaz. Les années 2000 ont totalement inversé cette situation.
Par conséquent, l’analyse des scores sur Vienne est très importante dans la perspective de 2014.
2) Le Canton de Vienne Sud sera d’abord un test pour la présence du Modem dans cette ville avec la candidature d’une responsable dynamique : Michèle Cédrin. La cantonale permettra de calculer sa valeur ajoutée personnelle par rapport à la norme nationale.
3) Si le PS gagnait ce Canton, qui est à droite depuis 1985, ce serait une terrible alerte pour la préparation de 2014. C’est une situation qui parait peu probable. Mais elle ne peut être totalement exclue. Avec deux Conseillers généraux sur 2, le PS partirait alors rapidement à la conquête des municipales sur la Ville de Vienne qui est la Capitale du Nord Isère. A l’exemple du PS sur Grenoble avec le dossier de la succession de M. Destot, la droite est confrontée à un enjeu de nouvelles générations sur le Nord Isère. C’est sa capacité à gérer cet enjeu avec intelligence qui rythmera la durée de son implantation dans ce territoire aux portes de Lyon.
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