Le Canton 1 de Grenoble sera dimanche un test de première importance. C'est un canton politiquement équilibré. Son Conseiller Général a longtemps été à droite : MM Guillemot, Machefaux. Il n'est revenu dans le giron de la gauche qu'après la victoire de Michel Destot aux municipales. Puis, il a été le lieu d'un duel entre PS et Verts dont la victoire a aussi (voire surtout ?) été le produit de divisions à droite.
Dimanche 20 mars, le scrutin sera riche en enseignements.
1ère hypothèse : le PS et les Verts arrivent en tête et leurs candidats sont les seuls à franchir le seuil des 12, 5 % des inscrits pour le second tour. La droite va devoir arbitrer entre les deux formations des majorités municipales dans l'agglomération. Quelles consignes ? Quels critères de choix ? L'attention portera ensuite sur le candidat arrivé en 3ème position. Si ce candidat devait être le FN plaçant alors l'UMP en 4ème position, ce serait le début d'une nouvelle étape dans la décrédibilisation de l'UMP sur la Ville de Grenoble sortant du podium des formations politiques sur ce territoire ; ce qui était inconcevable il y a encore quelques années.
2ème hypothèse : le second tour oppose le PS ou le Vert au FN : c'est le "scenario de la crise absolue" au sein de l'UMP locale placée devant un choix de consigne de vote pour le second tour. Le risque est alors celui de l'implosion. Un risque qui devrait se produire dans de nombreuses autres localités françaises.
3ème hypothèse : le second tour oppose le PS ou le Vert à l'UMP : c'est le retour à une situation classique. C'est la marque du succès du profil modéré du candidat UMP qui a donné la préférence à une logique de synthèse en douceur. C'est une étape majeure dans le redressement de la formation présidentielle dans la Capitale du Dauphiné.
4ème hypothèse : le second tour oppose le PS ou le Vert à Jean Charles Simiand : l'électorat montre alors sa volonté de choisir l'ancrage local dans la durée et un vote modéré qui marque ses distances avec le parti présidentiel sans pour autant se réfugier dans l'abstention ou dans un vote extrême. Ce serait un message très fort dans la redistribution de l'offre à droite.
Aujourd'hui, c'est le scenario 1 qui parait le plus probable.
L'éclatement de l'offre à droite risque de peser très lourd. La forte notoriété de JC Simiand peut égaliser les scores des deux candidats de la majorité présidentielle. Si l'abstention reste à un score élevé, ce rapport technique va éloigner chacun des deux candidats du score nécessaire pour le maintien au second tour. Il importe aussi de suivre dans la semaine les développements du nucléaire au Japon. Les Verts se mobilisent pour dynamiser leur offre au 1er tour des cantonales. Cette "preuve par la peur" sera-t-elle acceptée par l'opinion ou au contraire considérée comme "indigne" dans un tel calendrier face à une détresse humaine de cette ampleur ?
A ce jour, sur le plan national, la participation ne dépasse pas 45 %. Sauf à arriver en seconde position, le seuil des 12, 5 % des inscrits pour se maintenir au second tour impose un pourcentage élevé pour vivre une triangulaire qui était la chance de l'opposition municipale dans ce Canton toujours très marqué par les rivalités Verts / PS.
Demain : le Canton de St Egrève
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