Dans les sondages, ce sont souvent les chiffres bruts globaux qui retiennent l'attention et parfois à tort.
Il y a des "petits chiffres" porteurs de tendances qui devraient souvent mériter l'attention prioritaire.
3 tendances portées par des "petits chiffres" méritent actuellement cette attention :
1) La France est sociologiquement et culturellement très à droite. Beaucoup de facteurs y contribuent : depuis le nombre des seniors dans l'électorat jusqu'au retour en force des valeurs traditionnelles. Et c'est à ce moment là qu'elle passerait à … gauche. Peu probable. La vitrine DSK plait mais qu'en sera-t-il de … l'arrière boutique ? Quand DSK devra présenter son équipe et que l'opinion verra arriver Hamon, Emmanuelli, Mélenchon …
DSK connaîtra alors le même reflux que Ségolène Royal en janvier 2007 quand elle quittait la logique Désirs d'Avenir pour retrouver les "éléphants du PS". Sa campagne était pliée. Par conséquent, ceux qui concluent aujourd'hui à la victoire de DSK devraient attendre que l'opinion ait connaissance de tout "le paquet cadeau" pour voir l'étiage de popularité à cette époque.
Quand DSK deviendra le candidat de la culture des "Bouches du Nord" (formule habituelle pour expliquer que la majorité du PS se décide par deux fédérations : Bouches du Rhône + Nord d'où ce raccourci), il lui faudra expliquer sa modernité …
2) C'est une réalité d'autant plus incontournable que l'actuelle popularité de DSK repose sur le … centre et sur la droite modérée.
Quand le centre et la droite modérée vont observer l'entourage de DSK, ke retour aux ancrages classiques sera brutal.
3) L'actuel enjeu réside dans l'émergence d'une alternative sérieuse qui permette d'offrir une voie différente sans pousser l'opinion dans les bras de la gauche dont le bilan de gestion des collectivités locales est si souvent dramatique avec une fuite en avant des impôts locaux, une impréparation à des décisions d'investissements par fragilité avec les Verts … tant d'erreurs et de fautes qui ont fragilisé ces dernières années bon nombre des collectivités locales françaises.
Pour que cette alternative franchisse rapidement un seuil critique, il importe que François Bayrou clarifie rapidement sa position. Depuis avril 2007, il a été dans un incapacité permanente de clarification. En 2008, le Modem s'est ancré à gauche lors des élections municipales à quelques rares exceptions. En 2010, le Modem a tenté de reprendre son "indépendance" au premier tour des régionales et n'a pas dépassé le seuil des 5 %.
Il est temps que Bayrou sorte de l'opacité qu'il organise en permanence pour tenter de maintenir un espace à ce qui ressemble de plus en plus à une aventure personnelle très détachée de la moindre considération pour l'avenir des Français.
Les cantonales de mars 2011 vont probablement consacrer la chute d'étiage de l'UMP et de ses faux "sans étiquettes". Ce sera alors le moment pour établir sur de nouvelles bases les rapports de forces au sein des sensibilités qui refusent une place disproportionnée à l'ultra-gauche dans les prochaines majorités nationales.
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