Denis Bonzy

La force du « vivement demain »

Bien qu’organisée 6 mois plus tard que l’élection française, la présidentielle américaine est considérablement plus engagée que celle qui interviendra en France en mai 2012. La couverture médiatique est déjà plus détaillée. Les candidats sont plus explicites. Au moment où il est si souvent question de l’américanisation de la vie politique française, il y a un thème qui n’occupe jamais la même place : la force du vivement demain.

Aux Etats-Unis, chaque présidentielle est un nouveau matin. C’est le nouveau souffle, l’élan qui va rendre possible ce qui ne l’était pas hier. C’est la culture du « good morning America ».

Les candidats à la primaire son nombreux ? C’est la preuve de la vitalité du personnel politique.

Les programmes sont très divers ? C’est la preuve de la vitalité de la démocratie qui est un espace de liberté pour les opinions.

La campagne devient alors un voyage dans le futur et dans tous les possibles.

C’est cet état d’esprit qui ne parvient pas à être partagé en France. La dernière campagne réellement optimiste date de 1986 avec la campagne de J. Chirac sur le « vivement demain ».

En France, la multiplication de candidatures est immédiatement tournée en conflits de personnes. Les grands projets font peur. Les ruptures inquiètent. Tout va mal mais continuer pourrait être encore le moindre … mal.

Tant qu’un tel état d’esprit gardera une place aussi forte, il n’est pas sûr qu’il soit possible de replacer la France dans une logique de compétitivité internationale.

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