Si la désaffection frappe la vie publique, il n'y a pas de quoi s'en étonner à constater le cynisme avec lequel des professionnels de la politique manient les projets avec les mots mais sans les actes. Le Sud de l'agglomération grenobloise est aux portes de difficultés considérables en matière d'équipements publics. La promotion immobilière y règne sans frontière. Les remises à niveau d'équipements publics opérées pendant mes deux mandats de Conseiller Général ne suffisent plus. Il n'y a pas un secteur d'équipements de services publics qui fonctionne dans des conditions pluriannuelles correctes tant la pression urbanistique modifie les équilibres.
C'est le cas des équipements scolaires du second degré. Mais les mots ne suffisent pas. Il faut une vision d'ensemble, des terrains, des équipements collatéraux. En dehors des mots, il n'y a rien de tout cela. Depuis 2008, la coopération intercommunale a considérablement régressé. Les aménagements d'équipements n'ont pas été effectués : où en sont les adaptations de gabarit des voiries pour le collège de Varces, les chemins sécurisés pour piétons et cycles … ? Rien de tout cela n'a vu le jour depuis près de 3 ans. La périphérie sud de l'agglomération grenobloise est en crise parce qu'elle n'a pas été structurée en bassin de vie. Cette exigence avait été identifiée il y a plus de 15 ans déjà lors de l'adoption du contrat de pays de Vif. Mais les sectarismes ont sévi. Les sectarismes politiques à l'exemple de la marginalisation de la Conseillère Générale qui vit son mandat à l'écart des élus municipaux. Comment travailler avec l'efficacité élémentaire dans ces conditions ? Les sectarismes personnels où défaire les projets des prédecesseurs est si souvent le réel "guide" des orientations.
A trois ans des prochaines élections locales, un vent de panique semble s'installer. La sagesse populaire dit qu'il vaut mieux tard que jamais. Pour l'instant, sur ce dossier du lycée de la Vallée de la Gresse, c'est un tard qui ressemble beaucoup au jamais …
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