Rebondir ou mourir.
1- Pour ma part, je veux faire confiance à la décision de Jean François Copé qui repose sur des critères objectifs et constructifs. Néanmoins, j’espère qu’il avait en sa possession l’exhaustivité des informations lui permettant de tirer les conclusions utiles à la fédération. Le mode et les modalités de scrutin retenus doivent limiter les suspicions éventuelles sur la légitimité des résultats.
Enfin, trop commenter en public ce nouveau report ternirait encore l’image de notre fédération et affaiblirait notre famille politique. La polémique, souvent stérile, pourrait à terme nous nuire.
2- L’équipe gagnante sera celle qui saura gérer cette guerre des nerfs avec sérénité, rigueur et persévérance. Cette nouvelle attente sera favorable à l’équipe qui épousera des circonstances imprévues en faisant preuve d’une réelle capacité à s’adapter. Pour cela, il faut garder toute sa lucidité et le sens des réalités. Nous devons construire un message de mobilisation, l’expliquer et le diffuser. Il faut « faire le tampon » et tenter d’amortir la décision de reporter une quatrième fois les élections internes de l’UMP 38. Cette démarche, complexe, est indispensable si nous souhaitons parvenir à conserver nos équipes et nos soutiens mobilisés et concentrés.
3- Je suis persuadé que nous sortirons gagnants de ce scrutin interne et que nous pourrons alors engager des réflexions profondes aboutissant sur des propositions concrètes et innovantes permettant d’amorcer le début d’une reconquête. La fédération installera alors le débat en additionnant les talents et en écoutant les différents courants. Les prochaines victoires se construiront sur une équipe complémentaire, solide et privilégiant à chaque instant l’intérêt général.
4- L’UMP devra faire en sorte que la mise sous tutelle de la fédération iséroise ne devienne pas un obstacle supplémentaire. La réussite de cette phase transitoire repose particulièrement sur la neutralité du chargé de mission qui aura en charge d’administrer l’UMP 38 et de finaliser les investitures pour les élections cantonales. L’UMP 38 doit saisir cette situation pour rebondir et se mettre au travail
5- Nous devons collectivement profiter de cette période pour travailler sur les thèmes qui animeront les débats lors des prochaines campagnes électorales locales. A mon sens, trois thèmes seront incontournables du débat : la sécurité, l’emploi et le désenclavement de Grenoble et de son agglomération. La sécurité Sur Grenoble et son agglomération, la spirale de la violence est devenue insoutenable par la fréquence des actes et le niveau de gravité atteint. Malgré une dégradation régulière et critique, les élus socialistes persistent dans leur candeur. Aucune action concrète ne voit le jour pour lutter efficacement contre la délinquance, l’insécurité, l’échec scolaire, le chômage ou le développement des économies parallèles. Les répercussions de cette absence de politique sécuritaire sont dramatiques pour la vie économique et touristique de notre ville et de notre département et le bien être des citoyens. Nous devons faire des propositions permettant de mener conjointement une politique de prévention et de répression en s’appuyant sur une coproduction du dispositif de police et sur les technologies modernes. L’emploi Les conséquences de la crise font émerger la nécessité absolue de sécuriser le tissu économique en diversifiant l’activité et en soutenant l’implantation de nouvelles entreprises. La politique locale doit impulser une réelle politique d’accueil et d’accompagnement des initiatives créatrices d’emplois. Pour cela, les politiques doivent orchestrer le partenariat entre les professionnels de l’emploi tels que Pôle emploi Rhône Alpes et les organismes de formation et conjointement le Conseil Régional, le Conseil Général, la Préfecture et la Chambre de Commerces et d’Industries. Les politiques doivent favoriser ce maillage et cette relation de proximité qui permet d’être au plus prés de la diversité des comportements des entreprises et d’identifier leurs besoins. L’objectif est notamment d’anticiper sur les nouveaux métiers ou les mutations des métiers et les niveaux de formation requis. Je pense par exemple au développement des emplois issus de la croissance verte (ou économie verte). Il faut une coproduction visant la satisfaction des offres des employeurs et le reclassement des demandeurs d’emplois. Le désenclavement de Grenoble et son agglomération Tous les jours, des milliers d’automobilistes souffrent des embouteillages aux entrées de Grenoble, pour cause d’absence d’aménagements routiers susceptibles de fluidifier la circulation. Le contournement de Grenoble est nécessaire à l'économie et au développement de la ville. Nous devons proposer une réponse adaptée aux besoins des usagers et des entreprises visant à diminuer les temps de parcours et le temps passé sur le réseau routier. Il devient urgent de rendre Grenoble et son agglomération plus attractif aux entreprises et aux touristes, tout en diminuant le niveau de pollution. Il faut corrélativement veiller à laisser le libre choix aux citoyens sur les modalités de déplacements. L’alternative à proposer repose sur le juste équilibre entre le développement du réseau des transports en commun et celui des voieries urbaines, sans omettre celui des circulations douces (vélo, marche). Comme chacun pourra le constater, le travail ne manque pas. Je suis pour ma part persuadé que la réflexion et l’ouvrage esquivent la facilité consistant à palabrer et se morfondre sur une situation inconfortable pour tous.
Christian Bec
Laisser un commentaire