Denis Bonzy

UMP 38 : Christian Bec : « tous ensemble pour soutenir Nicolas Sarkozy ! »

Au moment où la fédération iséroise de l'UMP semble exposée, une fois de plus à des divisions internes de nature à la fragiliser encore davantage, l'un des candidats de la nouvelle génération, Christian Bec, appelle à l'union derrière le Président de la République.

" Je souhaite souligner le succès d’audience avec 12 millions de téléspectateurs. Une personne sur deux qui regardait la télévision a suivi le discours de Nicolas Sarkozy. Il faut admettre que l’intervention du Président de la République était diffusée sur trois chaînes. Pourquoi une telle audience alors que les sondages de popularité concernant Nicolas Sarkozy sont faibles ?

Tout d’abord, il ne bat pas des records d’impopularité. A leurs époques, Jacques Chirac et François Mitterrand ont côtoyés des niveaux aussi bas. D’autre part, les Français, comme Nicolas Sarkozy et son gouvernement, sont à la recherche d’un nouveau souffle permettant de retrouver une stabilité et des perspectives meilleures. Il est utile d’analyser le paradoxe entre la côte de popularité de Nicolas Sarkozy et un sondage récent qui donne Nicolas Sarkozy (49%) et Martine Aubry (51%) au coude à coude dans l’hypothèse d’un second tour. L’écart des deux protagonistes dans cette confrontation électorale est très faible, surtout à l’issue du conflit social sur le dossier des retraites.Beck Christian 

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy ne parvient pas encore à remonter dans les sondages, mais l’opposition ne parvient pas non plus à convaincre et occuper l’espace politique. Une défiance sans précédent s’est installée à l’égard de la classe politique. Cette défiance ancienne est renforcée par la crise économique, financière et sociale et les dégâts collatéraux qu’elle occasionne. Attention, ce contexte est favorable à l’abstention et au vote contestataire.

La classe politique doit travailler à rénover un lien avec les Français. La fracture actuelle développe un douloureux sentiment d’incompréhension ne favorisant pas le débat démocratique. Il devient urgent de ressouder la nation.

Dans son intervention, Nicolas Sarkozy a donné l’image d’un Président concentré et engagé à poursuivre l’action réformiste. Il se projette dans l’avenir en développant une pédagogie adaptée tant sur le fond que sur le choix des mots. Il est apparu déterminé mais à l’écoute, combatif mais pas agressif. Il répond ainsi à un souhait des Français de le voir plus arbitral et plus consensuel.

Avec talent, il met l’opposition devant ses contradictions et face à l’absence de propositions crédibles, innovantes et pertinentes. A la fois boxeur et séducteur, il accélère son agenda obligeant ainsi les socialistes à sortir du bois. Revenant sur les fondamentaux, il a sans aucun doute réussi à rétablir le courant avec une partie de son électorat qui a pu être un instant déstabilisé. Son message se structure autour de la stabilité, le rassemblement, la baisse de la tension sociale et la poursuite des réformes.

Sur le fond, je retiens trois thèmes :

1 – La réforme fiscale : Nicolas Sarkozy se dit implicitement favorable à la suppression du bouclier fiscal et à l’impôt sur la fortune. Il propose la création d’un nouvel impôt sur les revenus et les plus values du patrimoine.

2 – La création d’une cinquièmes branche de la Sécurité Sociale pour la dépendance et le grand âge. La dépendance concerne actuellement plus d’un million de personnes âgées.

3 – Sur le dossier de l’emploi, Nicolas Sarkozy promet de maîtriser les licenciements économiques et de doubler le nombre de jeunes en formation en alternance.

Enfin sur le remaniement ministériel, je suis persuadé que les qualités de François Fillon sont précieuses et utiles pour orchestrer la poursuite des réformes engagées et la capitalisation des premiers résultats positifs issus de la sortie de crise. C’est un homme d’état remarquable doté d’une rigueur et d’une capacité de travail exceptionnel. Le gouvernement aura besoin de cette stabilité pour affronter les turbulences liées à une campagne présidentielle d’ores et déjà omniprésente. François Fillon est un homme passionné et audacieux capable de dire la vérité aux Français.

Avec Nicolas Sarkozy et à la tête du Gouvernement, il peut secouer la France de sa torpeur, rompre avec les mauvaises habitudes, entrainer les concitoyens et provoquer le redressement nécessaire. Il ne prétend pas le déclin de la France, il évoque une crise économique souvent couplée à une crise de confiance. Il aime la générosité, la grandeur et la singularité de la France. Il est tout, sauf l’homme des compromis et des renoncements.

Christian Bec

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