Sans l'épisode Bettencourt, l'actuel débat sur les retraites aurait été totalement différent. Avec cet épisode, le Gouvernement a perdu le crédit moral nécessaire pour conduire une telle réforme avec des valeurs permettant le choc contre son opposition.
L'actuelle crise sociale, c'est d'abord la "grève Bettencourt". Pendant l'été 2010, avec ce dossier, le Gouvernement a perdu la bataille du droit mais surtout celui de la morale.
La bataille du droit, parce que l'opinion n'a pas été dupe de manoeuvres diverses sortant des chemins classiques notamment dans la supposée instruction.
La bataille de la morale, parce que le Gouvernement est apparu "scotché" au sort des puissants. Les sommes en jeu, les pratiques … ont été des chiffons rouges pour l'opinion surtout en temps de crise sévère.
Sans cette fragilité majeure, la rentrée était incomparable.
Ce socle de colère montre aussi que la sortie de crise sur les retraites ne fera pas disparaître le "rage populaire" parce qu'elle a un autre détonateur : l'injustice sociale.
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