Mélenchon ressuscite Georges Marchais. Il incarne ceux qui ont une foi chevillée au corps, qui défendent leurs idéaux avec opiniâtreté et qui surtout ont un « comportement médiatique ».
C’est sur ce dernier volet qu’un tournant majeur a été pris. Entre Mélenchon et Marine Le Pen, quel sera l’espace pour les nuances lors de la présidentielle 2012 ?
Comment retenir l’attention de l’opinion face aux facéties de personnalités qui expriment la colère, qui tentent d’imposer leurs idées à grands coups d’affirmations péremptoires et s’adressent aux plus blasés en ne reculant devant aucune méthode dont celle du « tous dans le même sac » ?
Les observateurs français dissertent beaucoup actuellement sur la poussée du Tea Party aux Etats-Unis pour tourner en dérision leurs propositions ou certaines de leurs personnalités. Mais, en cumulant les scores du populisme spectacle en France de tous bords (Mélenchon + Le Pen + Besancenot + Mamère + Bové + …), la France n’est-elle pas « en avance » sur cette ère du vide qui repose surtout sur des surenchères permanentes dans l’expression d’une rage qui éloigne des véritables solutions ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour vivre la radicalisation du débat politique.
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