Denis Bonzy

Jean Luc Mélenchon ou le populisme spectacle

Mélenchon ressuscite Georges Marchais. Il incarne ceux qui ont une foi chevillée au corps, qui défendent leurs idéaux avec opiniâtreté et qui surtout ont un « comportement médiatique ».

C’est sur ce dernier volet qu’un tournant majeur a été pris. Entre Mélenchon et Marine Le Pen, quel sera l’espace pour les nuances lors de la présidentielle 2012 ?

Comment retenir l’attention de l’opinion face aux facéties de personnalités qui expriment la colère, qui tentent d’imposer leurs idées à grands coups d’affirmations péremptoires et s’adressent aux plus blasés en ne reculant devant aucune méthode dont celle du « tous dans le même sac » ?

Les observateurs français dissertent beaucoup actuellement sur la poussée du Tea Party aux Etats-Unis pour tourner en dérision leurs propositions ou certaines de leurs personnalités. Mais, en cumulant les scores du populisme spectacle en France de tous bords (Mélenchon + Le Pen + Besancenot + Mamère + Bové + …), la France n’est-elle pas « en avance » sur cette ère du vide qui repose surtout sur des surenchères permanentes dans l’expression d’une rage qui éloigne des véritables solutions ?

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour vivre la radicalisation du débat politique.

 

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