Dans l'enquête CSA, il y a un tableau qui a peu retenu l'attention : les rapports de forces par géographies. Si Dominique de Villepin ne subissait pas un écart aussi défavorable dans les Régions Nord et Est, il devancerait Sarkozy et largement en souhait de candidature pour 2012.
C'est un résultat étonnant car
Villepin devance Sarkozy dans le Sud Est et largement (20 / 13) et même sur le "front" de la Méditerranée (19 / 14) alors même que cette géographique pouvait être considérée comme un bastion de la "sarkozie".
En réalité, la véritable opposition se dresse entre deux promesses très différentes : le choix entre l'Ambassadeur ou le Vengeur. Villepin a un profil et un discours d'Ambassadeur : rassembler les atouts du pays pour améliorer l'avenir.
Sarkozy à l'attitude du Vengeur : désigner des fauteurs de troubles et les sanctionner, les "faire payer". Sa politique n'est pas dans la solution. Elle vit dans la punition permanente, dans l'opposition généralisée. C'est la logique du "s'aimer soi-même mais détester tous les autres".
Les géographies les plus sinistrées reçoivent assez bien ce discours vengeur. Dans ce cadre, la part des "orphelins d'espoir" est considérable. Ils ne croient plus en rien. C'est presque la fatalité du "vive la crise" à la condition qu'au moins les fauteurs ostentatoires soient sanctionnés.
Cette "carte sociale" montre bien l'un des enjeux majeurs pour Dominique de Villepin : arriver à légitimer un espace pour la modernité positive.
Denis Bonzy 
Laisser un commentaire