Denis Bonzy

Quand le premier résultat de la politique conduite par l’UMP c’est de ressusciter la gauche dure …

« Au secours la gauche revient ! » : ce pourrait être le constat de nombreux observateurs. Mais la gauche qui revient, ce n’est pas celle de la social-démocratie modérée mais la gauche qui nationalise, qui « rase gratis », qui vit son combat dans une lutte des classes d’une autre époque.


C’est un climat totalement imprévu qui naît actuellement.


Il était possible de s’attendre à une poussée de populisme compte tenu de l’ampleur et de la durée de la crise. C’est ce que vivent les Etats-Unis avec le Tea Party mais dans un cadre bien encadré par le Parti Républicain. A l’opposé, en France, la majorité présidentielle, dans ce climat délicat, a agité tous les chiffons rouges : l’argent, la lutte contre des défavorisés, les maladresses de déclarations déconnectées des réalités …


Les fonctions exercées donnent un crédit de compétence. Les résultats sur le terrain assurent une inquiétude sur cette compétence. Les cantonales de mars 2011 pourraient battre tous les records de revanche sur le pouvoir qui a déjà perdu tous les scrutins depuis … 2008. Le Sénat en septembre 2011 se jouerait à une dizaine de voix : du jamais vu sous la Vème République.


La course au peuple est ouverte et pour l’instant seule la « gauche dure » livre cette course. C’est une situation étonnante qui recompose l’échiquier politique et, avec le climat de fièvre qui s’installe, il n’est pas sûr que le réveil ne s’annonce pas périlleux pour chaque camp y compris, voire même d’abord, pour les tenants d’un discours que Lionel Jospin avait rangé dans les rayons des musées.


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