Le lettre de la Commission Européenne au sujet de l'augmentation de la TVA sur les offres "triple play" est révélatrice de pratiques que l'opinion ne supporte plus tant elle considère qu'elle est manipulée par une classe politique qui ne se soucie plus de la vérité.
Les faits sont simples : le Gouvernement justifie une augmentation de TVA en indiquant : "c'est l'Europe qui l'impose". Mais le porte-parole de la Commission Européenne répond : "c'est faux. La Commission Européenne n'a pas demandé à la France d'augmenter la TVA".
C'est un exemple caricatural de la culture du mistigri …
…qui s'est généralisée dans la vie politique française. Les mesures impopulaires ne sont plus jamais le fait du décideur qui annonce la mauvaise nouvelle et qui passe tout de suite le mistigri au "supposé responsable" qui reste caché dans l'ombre.
Les impôts locaux augmentent : c'est la faute de l'Etat à en croire les élus locaux.
L'insécurité progresse : c'est la faute des élus locaux à en croire l'Etat.
Le jeu du "c'est pas moi c'est l'autre" est devenu une pratique généralisée dans l'indulgence ordinaire. La règle veut habituellement que l'accusé conserve le silence. Là, le représentant de l'Europe a cassé les codes.
C'est justement là l'enjeu de la période actuelle : casser les codes de droite comme de gauche qui ont installé un système de gros mensonges entre amis.
Si pour une fois, l'Europe montrait le bon chemin au lien d'être la poubelle des décisions impopulaires, quelle innovation !
Denis Bonzy 
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