Denis Bonzy

Grenoble : violences urbaines : à quand la fin des polémiques stériles ?

Le débat sur les violences urbaines à Grenoble devient caricatural d'un état d'esprit que les citoyens ont manifestement de plus en plus de mal à supporter.

Quel est le rôle des pouvoirs publics ? Apporter des solutions concrètes !

Quel est le devoir des pouvoirs publics ? Rendre compte dans la transparence !

Aujourd'hui, nous sommes à l'opposé de ces règles de base.

Le Président de la République vient à Grenoble pour exposer des mesures nouvelles. Elles seraient tellement "nouvelles" que certaines d'entre elles sont présentées comme … non conformes à la Constitution que le même Président est supposé … préserver !

Lors de cette visite, il est question d'une altercation publique entre Nicolas Sarkozy et Michel Destot. Le premier menace de "lâcher les chiens" contre le second ; mais sur quoi (?), qui (?), pourquoi maintenant et pas hier (?) …

Puis la polémique rebondit une fois de plus via une déclaration de Christian Estrosi qui évoque une condamnation financière pour les maires "laxistes", condamnation qui serait d'ailleurs payée par les contribuables et non pas par les maires en question … comme les contribuables payent déjà les recontructions des bâtiments détériorés, les déploiements exceptionnels des forces …

Là, le maire mis en cause donne des chiffres : les effectifs concernés seraient à la hausse. Ce qui d'ailleurs n'est pas la seule réponse à la question. Mais les chiffres en question couvrent-ils les seuls effectifs de sécurité ? Impossible de le savoir !

Comme depuis le début, aucune question sérieuse ne reçoit une réponse sérieuse. C'est l'invective permanente.

Ce climat commence manifestement à impatienter l'opinion. Sa vie quotidienne ne doit pas relever des jeux du cirque. Elle mérite davantage de sérieux. Il serait temps de mettre un terme à toutes ces querelles stériles et d'enfin répondre aux questions sérieuses qui, comme par hasard (?), sont toujours sans réponse plusieurs semaines plus tard.

Et si derrière les apparences, ce "petit jeu" servait les deux parties à la polémique qui échappent ainsi à des questions considérablement plus graves sur les conditions de fonctionnement ?

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