Denis Bonzy

Les coups de poing du Point ?

Fidèle lecteur de l’hebdomadaire Le Point depuis de très nombreuses années, je suis surpris ces derniers mois par le parti pris manifeste contre Dominique de Villepin sous la plume d’une journaliste qui accrédite ainsi l’opinion d’être « dédiée à cette besogne ».



C’est le cas cette semaine lors d’un « reportage » sur les relations supposées entre Dominique de Villepin et les banlieues. Pourquoi chaque relation devrait-elle être aussitôt instrumentalisée et placée dans une logique d’opposition à un autre groupe ? Il y a parfois des logiques binaires implacables : les relations sont mauvaises donc la personnalité en question est fragilisée. Les relations sont bonnes donc la personnalité en question fait trop de concessions pas « naturelles ». Existe-t-il encore un espace pour une grille de lecture apaisée entre des individus qui ont su trouver un point d’équilibre dans la considération réciproque ? Ce fut aussi le cas, quelques semaines auparavant, sur la mégalomanie à l’occasion d’un reportage mettant en cause également le Président de République Solidaire sur ce « trait de tempérament » à l’occasion d’un article qui précédait un suivant qui avait pour thème : « un mégalo est-il … un fou ? » avant de conclure heureusement que … pas obligatoirement oui.


L’agressivité fait partie des moeurs politiques. Aux Etats-Unis, une campagne électorale est d’abord un combat avec une rudesse certaine. C’est une confrontation et non pas un face à face de salon de thé.


Les vidéos négatives font l’actualité. La vidéo ci-dessous rappelle l’accroche de McCain en juillet 2008 qui, lors du tour d’Europe d’Obama, comparait ce dernier à … Paris Hilton.


Mais là bas la règle est claire. Des publicités payantes ont cette raison d’être (negative ads).


La France va-t-elle, une fois de plus, cumuler tous les inconvénients : l’agressivité mais sous d’autres formules plus insidieuses ?


Ce serait drôle si le sujet n’était pas aussi grave.


C’est une situation qui méritera une attention vigilante.


Ce qui est sûr pour l’instant, c’est que la vie politique française s’inspire des Etats-Unis pour le pire et pour le pire :


– collecte des fonds sous la forme de nouvelles relations avec les milieux d’argent mais sans la transparence,


– engagement de certains médias mais sans l’affichage officiel,


– campagnes négatives mais sans possibilité de répliquer,


– règne des sondages pré-décisions et post-décisions mais sans équilibre entre les composantes politiques faute de la moindre équité financière,



C’est vraiment copier les Etats-Unis pour le pire et … pour le pire.



Commentaires

Laisser un commentaire