Denis Bonzy

Politique française : la violence n’a plus de repos

Même en plein été, la société française demeure placée sous le signe d'une extrême violence. Bien davantage, tout ne semble désormais que violence.

La violence d'Etat qui est mobilisée pour réprimer la violence de quartiers quittés de longue date par l'Etat de droit.

La violence des discours


avec une escalade permanente dans l'utilisation de mots qui agressent, qui divisent, qui fâchent, qui insultent même souvent.

La violence des images comme celles de VSD cette semaine où l'épouse du Chef de l'Etat s'interpose pour calmer Nicolas Sarkozy.

La violence des sommes considérables qui occupent le devant de la scène pour des décisions supposées administratives.

Rarement l'agressivité n'a été aussi présente en permanence dans le quotidien de la politique française.

De façon plus étonnante, il ne semble pas qu'il y ait d'efforts pour corriger cette situation.

Hier matin, Obama saluait les 1 266 611 compatriotes qui avaient répondu à l'initiative de son épouse pour lui adresser une carte électronique d'anniversaire. Puis, dans le cadre de la campagne contre l'obésité, le Président a joué avec des enfants. Ensuite, il a partagé le gâteau avec des collaborateurs. Des gestes simples, bien entendu étudiés, préparés mais qui sont des récréations nécessaires dans la tension permanente.Obama 05 08 10

Pourquoi en France, la violence ne prend-elle plus le moindre repos ? Le tempérament présidentiel a-t-il une influence sur ce climat où l'agressivité est maintenant au coin de chaque instant ?

Commentaires

Une réponse à « Politique française : la violence n’a plus de repos »

  1. Avatar de Martial BOILLOT
    Martial BOILLOT

    Je pense que les éléments de réponses sont dans les questions que tu poses sous formes interrogatives en terme de conclusion….
    Le rôle d’un chef d’état n’est-il pas d’apaiser le débat démocratique en s’appliquant à donner du sens aux choses et y apporter des réponses autrement que dans le cadre répressif en désignant à la vindicte populaire des coupables… Quel message (le signifié) nous envoie les jeunes de la Villeneuve en voulant faire expier aux forces de l’ordre la mort d’un jeune issu de ce même quartier qui s’est mis hors la loi et a tiré sur la police qui l’avait pris en chasse. La délinquance qu’elle soit petite ou grande quand elle s’élève au rang de crime, si elle n’est pas excusable, n’en demeure pas moins que le produit de quelque chose qui est allé de travers dans le parcours de ceux qui s’y sont fourvoyés… Il est beaucoup plus facile de casser le thermomètre et de ne pas s’attaquer aux causes de la maladie (ghettoïsation, discrimination par le logement, l’emploi, l’éducation…): signifiants….
    Saint-Ex ne disait-il pas que ce n’est pas dans l’objet que repose le sens des choses mais dans la démarche… Aussi la répression de la violence ne saurait être la seule réponse si on ne s’attaque pas à ses causes!

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