Libération a mis en ligne un article de Martin Hirsch qui vient de "faire un stage" à Grenoble notamment dans le quartier de la Villeneuve : Martin Hirsch stagiaire
Dans un quartier supposé être en "zone difficile", Martin Hirsch découvre les Porsche Cayenne rutilantes qui coûtent plus de 100 000 € à l'unité. Et il s'interroge sur le fait que de tels indices n'aient pas donné lieu à des contrôles.
Ce sont des situations de ce type qui suscitent des exaspérations qui peuvent conduire à des votes gravissimes prochainement.
C'est un rapport à la vie quotidienne qui dénote une coupure abyssale. Mais les personnes du quartier, celles qui le traversent, depuis des années ce constat a été effectué par elles.
Comme cela fait des années que, même sur de petites places de certains villages dans l'agglomération grenobloise, des séjours ponctuels de Mercédès, BMW, alimentent manifestement des attroupements bizarres. Des opérations de ce type ont été signalées mais sans suite. Des plaintes ont été déposées même parfois mais sans effet.
Même dans des impasses à certaines heures de la nuit, des voitures stationnent quelques minutes, les portes claquent au passage d'autres véhicules manifestement déplacés que pour quelques secondes et qui repartent dans un vrombrissement exceptionnel faisant courir des risques sur de petites routes où parfois le croisement est impossible.
Les unités de gendarmerie notamment ont été alertées mais sans suite.
Que Martin Hirsch multiple ses stages dans l'agglomération grenobloise et il verra que la situation actuelle ne doit rien au hasard. C'est le résultat d'un laxisme inqualifiable de ces dernières années.
Trois questions de fond méritent des réponses :
– comment expliquer ce laxisme ?
– un changement réel peut-il intervenir ? Parce que le changement réel, c'est par exemple les unités de gendarmerie sur le terrain la nuit, les unités de gendarmerie qui ne soient pas fermées de 12 à 14 heures, les unités de gendarmerie qui ne soient pas regroupées en un seul point de l'agglomération le soir à partir de 20 heures et lors d'un appel les intéressés sont débordés et ne connaissent même pas le quartier concerné tellement il est éloigné de leur base …
– comment expliquer que les élus, chargés de connaître le terrain, aient toujours été incapables de se mobiliser sur des questions de ce type ?
Si ces réponses ne sont pas données et rapidement, la situation franchira alors une étape de plus parce qu'il y a des moments où l'opinion en a marre d'être prise pour une imbécile à ce point et il suffit actuellement d'entendre les discussions dans la capitale du dauphiné pour prendre rapidement conscience que la violence monte aussi du côté de ceux qui d'ordinaire sont les garants du calme et appartiennent à cette fameuse majorité dite … silencieuse.
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