Denis Bonzy

Poisons et délices de l’insécurité

L'Ifop publie ce jour dans France Soir une enquête très intéressante sur l'évolution perçue de la délinquance en France au cours des derniers mois.

59 % des Français ont le sentiment que la délinquance a augmenté ces derniers mois. En février 2007, ce chiffre était de 43 %.

3 % des Français considèrent que la délinquance a un peu diminué.

Dans le détail des chiffres, il ressort :

– forte inquiétude chez les femmes : 62 %

– sentiment encore plus répandu chez les + de 65 ans : 72 % ont le sentiment d'augmentation de la délinquance,

– c'est le Nord Est où ce sentiment d'augmentation est le plus fort (68 %) contre 59 % en Sud Est et 51 % en région parisienne.

La délinquance s'installe donc comme une sorte de poison quotidien d'une société en ébullition qui peut connaître des excès de violence à chaque instant dans le cadre du grand banditisme, de la délinquance organisée ou solitaire.

C'est donc une société nouvelle où la peur est au coin de la rue.

Est-ce incontournable ? Non et il suffit de voir les efforts déployés dans certaines villes étrangères pour constater la différence immédiate des moyens.

Comment expliquer alors cette situation ?

C'est là où le poison de l'insécurité semble donner des délices à certains. Il y a ceux qui ont toujours pratique le "jeu du contre". Ils se révèlent incapables de propositions positives mais rejouent la partition du "c'est la faute à … ". Il y a ceux qui pensent que ce climat fait prospérer leurs fonds de commerce politique.

Et si l'opinion commençait enfin à montrer à ceux qui restent impuissants que quand on ne résoud pas un problème, c'est que les intéressés font partie du problème. A quand cette culture du résultat pour tous sans la moindre exception ?

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