Le discours en temps de crise connaît souvent un changement majeur face aux discours en temps ordinaires.
En effet, la crise impose rapidement une question centrale : "et la vérité dans tout cela ?".
En période de crise, chaque être humain laisse une part plus forte à son intuition, comme si cette impression première devenait la clé des vérités universelles.
La crise déstabilise les élites. Puisqu'elles n'ont pas été capables de prévoir la crise, comment pourraient-elles être reconnues pour l'expliquer ?
C'est alors le temps des messages ultra-simplifiés.
Les actuelles élections US de novembre 2010 sont d'abord une course à cette simplification (pour lire un point détaillé et pour découvrir les tendances des campagnes efficaces, pour mieux connaître les enjeux, les tournants et les acteurs : élections US novembre 2010 ).
C'est souvent difficile pour des leaders habitués à la nuance ou aux longues explications.
Cette logique "less is more" leur apparaît trop réductrice. C'est le cas actuellement pour de nombreux responsables politiques qui peinent manifestement à s'adapter à ces nouvelles circonstances.
L'enjeu ne devient pas tant la sélection pour résoudre le problème concerné que la sélection pour avoir une chance d'accéder au raisonnement des citoyens. Cette différence est loin d'être une nuance.
2012 risque rapidement de devenir d'abord la course aux simplificateurs. Pas sûr que ce soit là une garantie de réussite à terme mais en politique le récepteur des messages a toujours raison et l'émetteur a nécessairement tort s'il perd le scrutin.
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