Hier, l'Ifop et la Lettre de l'Opinion ont publié une note de synthèse sur les élections partielles intervenues lors du second trimestre 2010.
Deux élections législatives ont eu lieu (Sud-Isère et Rambouillet) et 13 élections cantonales.
Que montre cette réalité du terrain ?
Dans une conjoncture pourtant porteuse, le PS ne progresse pas. Il n'a pas reconstitué son attractivité électorale. La gauche tire sa progression des bons scores des Ecologistes et du Front de Gauche. Les écologistes ont ancré leurs bons scores nationaux en effectuant même des percées sans précédent comme à La Ravoire ou Villeurbanne Centre.
Le Front de gauche réalise une moyenne de près de 10 % ; ce qui assure une existence élevée à un pôle de "gauche de la gauche" qui avait presque disparu avec la crise du PCF qui était descendu à moins de 5 %.
Lors de cantonales partielles, le FN totalise en moyenne près de 11 %, ce qui est un score considérable pour le FN lors de partielles et a fortiori lors de cantonales.
De tous ces résultats, il ressort des enseignements majeurs :
– éclatement de l'offre politique avec la percée ou la stabilisation de sensibilités protestataires à des niveaux élevés pour des scrutins locaux,
- poussée des partis protestataires à côté des deux forces dites de Gouvernement (UMP / PS) ; ce qui traduit une radicalisation manifeste de l'opinion,
– lors des cantonales 2011, les écologistes vont probablement concurrencer étroitement le PS dans de nombreux cantons comme 1ère force de gauche,
– érosion globale de la droite qui, sur cette lancée, pourrait ne pas freiner l'hémorragie des pertes de départements en mars 2011 dans des conditions de nature à ouvrir à la gauche les portes de la majorité au Sénat.
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