Nous assistons peut-être actuellement à deux phénomènes de fond :
1) Un divorce durable en profondeur entre l'opinion et la majorité présidentielle : la première tente de défendre ses avantages acquis tandis que la seconde surfe sur les avantages exquis : logements de fonction, voitures, dépenses sans limite.
Le pouvoir parle de légalité au sens strict quand l'opinion analyse morale, éthique, voire même simple valeur de l'exemple.
La compréhension est impossible.
L'opinion n'est donc pas convaincue (voir sondage du jour CSA Le Parisien avec 57 % des Français pas convaincus par l'intervention du Chef de l'Etat).
2) Mais le second phénomène, peut-être encore plus important, est la naissance de l'homo zappens. L'accélération du temps permet-elle encore désormais une faculté de rebond ? Et si l'opinion voulait aussi zapper en politique sans seconde ou troisième chance face au pouvoir ? Plus le temps passe, plus cette interrogation s'impose.Reste-t-il encore une fenêtre de tir pour un rebond présidentiel ? Il est possible d'en douter. Les comparaisons avec les rebonds de la seconde moitié de l'ancien siècle peuvent ne plus servir de références ?
Le "désir de gauche" augmente actuellement. Le baromètre Ifop Paris Match à paraître demain marquerait une nouvelle poussée. Seul Dominique de Villepin bénéficierait, en dehors des personnalités habituelles de gauche, d'une très forte progression de son classement dans la hiérarchie des personnalités préférées des Français.
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