Les primaires Américaines se déroulent actuellement avant les élections du mid term en novembre. Il reste encore beaucoup d’Etats qui vont choisir leurs candidats en juillet notamment. Pour l’instant, des premiers messages forts se dégagent.
Il faudra suivre avec attention les prochains votes pour vérifier leur ancrage solide. Mais il importe déjà de constater que, notamment lors des primaires républicaines, les scrutins traduisent une forte mobilisation avec des scores reposant sur des échantillons moyens de plus de 350 000 votants ; ce qui est significatif.
Parmi ces messages, trois d’entre eux s’imposent progressivement.
Tout d’abord, le passage de la doctrine à l’affinité : l’élection devient une affaire de style, de tempérament car la doctrine ne mobilise plus.
Ensuite, seconde évolution, le passage du programme à la promesse : le catalogue est passé de mode. La candidature doit être associée à des priorités peu nombreuses.
Enfin, la fin des discours de bonnes consciences pour aller à la valeur immédiate de l’exemple : qu’est ce qui changer tout de suite ?
En 2006, Obama avait conçu les primaires démocrates comme un tour de chauffe pour 2008. Il a d’ailleurs officiellement engagé sa candidature dès janvier 2007.
Aujourd’hui, celle qui marque des points c’est Sarah Palin. Elle assure l’audience. Son soutien fait la différence. Même les candidates les plus huppées qui pensaient pouvoir s’en priver font appel à elle à l’exemple de Carly Fiorina. Elle a parfois fait « éclore » des candidates inconnues il y a moins de 6 mois. Il importe bien de parler de candidates car actuellement les femmes prennent le pouvoir au sein du Parti républicain déjouant toutes les analyses initiales. Il en est de même de la situation de sortant. Hier, une très faible proportion de sortants étaient sortis car l’ampleur des circonscriptions électorales a toujours posé notamment des enjeux de notoriété handicapant les prétendants. Aujourd’hui, c’est le contraire. Etre sortant sans être sorti devient un exploit même pour … McCain très menacé en Arizona.
Dans la crise, le « peuple se lève » et il déjoue les analyses initiales ou habituelles.
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