Le parallèle actuel entre Obama et Sarkozy est très instructif sur les valeurs différentes des opinions en question.
Pour Obama, l'attaque du Général McChrystal portait au coeur même de son image présidentielle. Quand il déclare avoir rencontré Obama "dix minutes pour la photo", il conforte l'attaque des républicains pour qui Obama est "comédien en chef" et non pas "commandant en chef".
L'opinion américaine a une haute conception de la fonction de Commandant en Chef surtout dans l'électorat populaire. C'est la qualité n°1 attendue du Président : le "chef de guerre" qui protège et qui est doté d'un tempérament d'acier.
Pour Sarkozy, l'attaque qui porte au coeur même de son image présidentielle c'est la multiplication des affaires. Les valeurs républicaines françaises reconnaissent une place déterminante à la valeur de justice : respect du droit et forme d'équité.
Aujourd'hui, ce sont ces deux facettes qui sont perçues comme non respectées. Il y a doute sur la légalité. Mais il y a certitude sur la rupture d'équité.
Pour Obama comme pour Sarkozy, il ne suffit plus de chasser les contestataires. Il faut des actes positifs urgents. Les confiances sont brisées parce que les derniers faits sont intervenus à l'issue d'une succession d'alertes, de doutes, de signes précurseurs.
Dans les circonstances actuelles, il est très difficile de reconstruire les confiances brisées.
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