Morale et démoralisation

L’actuel Gouvernement fonctionne dans le vide. Il est affecté par deux maux majeurs. D’une part, la perte de crédibilité démocratique suite à la sévère défaite des régionales. 19 Ministres ont été battus sans qu’une seule conséquence politique n’ait été tiré de cette sanction politique.

D’autre part, la multiplication des scandales.

Le mot scandale devient même tellement répandu qu’il perd une partie de son sens. Il se banalise car chaque jour apporte désormais ses épisodes de scandales. C’est la vie publique dans son ensemble qui semble chasser la morale de son fonctionnement. Les appartements de fonction occupés sans rigueur, les frais de fonction gaspillés, des attitudes irresponsables devenues monnaie courante …: plus la morale s’éloigne, plus la démoralisation se rapproche.

Cette démoralisation explique une grande partie de l’actuelle désaffection civique. Une formule résume tout : à quoi bon ?

Cette désaffection est actuellement le mal le plus grave bien au-delà de la crise financière. Ce climat met en cause le ressort même du fonctionnement démocratique en décrédibilisant le système représentatif.

Pour combien de temps encore sans réaction significative ?