Denis Bonzy

Canada : un accord exemplaire avec Greenpeace pour la forêt boréale au Québec

Le drame de la marée noire en Louisiane donne un sentiment d’improvisation particulièrement désagréable. Il n’existerait donc pas de protocole de crise pour mettre un terme dans des conditions raisonnables à un éventuel accident. Comment imaginer que des autorisations de forage puissent être données sans plan de crise en cas d’accident ?


Ce seul exemple montre, si besoin était, l’exigence de contre-pouvoir notamment des écologistes.


Mais il y a une autre voie qui est celle du co-pouvoir : le pouvoir partagé.


Le Canada vient de donner un bel exemple de la voie à suivre avec la récente décision sur des espaces forestiers considérables : la vallée de Broadback et la zone de Manicouagan peuplée de caribous, espèce menacée.


Les pouvoirs publics, Greenpeace, des universitaires, des représentants de l’industrie forestière ont travaillé ensemble pour définir les conditions de préservation d’un immense espace.


Les quatre parties ont signé un seul et même accord :


– les pouvoirs publics,


– Greenpeace,


– les industriels,


– des membres de l’Université accordant un caution scientifique de renom.


Voilà un bel exemple à suivre.


1) Il ne s’agit pas de mots mais d’actes.


2) Ils ne travaillent pas pour dans des objectifs dans 20 ans mais pour des actions immédiates.


3) Ils ont dépassé des logiques d’opposition ou de simple dénonciation pour agir positivement.


Là est la seule vraie « culture du résultat » efficace : pas des congrès, des conférences, des manifestations mais des actions précises ancrées dans des réalités immédiates.


Il serait temps que d’autres pays dont la France, si volontiers donneuse de leçons, puissent suivre ce chemin concret à l’écart des seules belles déclarations qui donnent bonne conscience à court terme mais n’apportent aucune solution concrète.


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