Denis Bonzy

Sud Isère : la législative partielle qui inquiète le PS …

Plus l’échéance du 1er tour approche, plus l’UMP 38 semble confiante au point que le PS en serait à diligenter des « poids lourds nationaux » pour venir ratisser le terrain local. Cette victoire changerait considérablement la donne. Elle marquerait la première étape d’une reconquête sur un territoire encore inespéré il y a seulement … trois mois. En effet, Didier Migaud semblait alors « tenir » cette circonscription dans des conditions particulièrement solides.


Cet ancrage dans le Sud Isère est l’un des trois piliers de la force départementale du PS : voir ci-dessous extrait du tome 2 de Grenoble, secrets de pouvoir.



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De 1995 à 2002, la gauche a vécu l’éclosion de trois nouveaux leaders : Michel Destot (élu Maire de Grenoble en 1995), Didier Migaud (élu Président de la Communauté d’agglomération grenobloise en 1995), André Vallini (élu Président du Conseil Général en mars 2001).




Trois pour Un



Michel Destot est celui qui a rendu possible le parcours des autres. Il a  rang de précurseur.  Sans la conquête de la Ville de Grenoble, la majorité de l’agglomération serait demeurée à droite et la reconquête du Département de l’Isère aurait été considérablement plus délicate. C’est un rocardien historique. Né en septembre 1947 à Malo Les Bains dans le Nord, il a débuté son engagement politique par une candidature PSU aux élections législatives en mars 1973 où il devait obtenir au 1er tour 2 531 voix, soit 4,95% des 51 040 suffrages exprimés. Il incarne un socialisme modéré réformateur.



Si Michel Destot a connu son ascension politique dans le courant Rocard, Didier Migaud a été un fidèle du courant Mitterrand. Né en juin 1952 à St Symphorien (Indre et Loire), il est arrivé dans l’Isère en 1976 et a travaillé au cabinet de Louis Mermaz avant d’exercer les fonctions de Directeur de Cabinet du Président du Conseil Général de l’Isère de 1978 à 1985.  Il est aujourd’hui un fabiusien bon teint.



André Vallini est le seul à être originaire de l’Isère. Il est né le 15 juillet 1956. Il a effectué sa scolarité universitaire à Grenoble notamment à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble. Il est aujourd’hui l’un des animateurs les plus actifs du courant Hollande. Son accession à la Présidence du Conseil Général de l’Isère l’a placé au 1er rang des personnalités politiques nationales du Parti Socialiste.


Là où la droite avait installé un «pouvoir unique», la gauche a promu trois personnalités aux tempéraments très différents.


 


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Commentaires

Une réponse à « Sud Isère : la législative partielle qui inquiète le PS … »

  1. Avatar de Christin Bec
    Christin Bec

    Cher Denis,
    Vos deux derniers articles concernant « la législative partielle qui inquiète le PS » et « la gauche proche qui protège ou le tournant du 9 avril ? » sont remarquables. Votre analyse sur la politique locale et sur les évolutions et mutations qui se profilent est précieuse car elle repose sur une approche objective, argumentée et constructive. D’autre part, cette expertise confirme que la reconquête de Grenoble et du département est possible.
    Pour ma part, je souhaite partager avec vous et les lecteurs de ce blog, les commentaires suivants :
    1- J’ai hâte de découvrir le tome 2 de « Grenoble, secret de pouvoirs ». Comme le tome 1, il permettra aux lecteurs de comprendre l’avant et l’après Carignon et d’appréhender la gestion, les réalités et subtilités qui articulent l’histoire politique d’une grande ville et d’un département. La partition, les évènements et rebondissements sont rythmés par les évolutions incessantes de la société.
    2- La gauche, au pouvoir depuis une vingtaine d’années s’essouffle et, les évènements récents mettent en avant les limites d’une gestion molle et sans ambition, construite sur des compromis utiles pour conserver le pouvoir mais réduisant à néant une gestion efficace, dynamique et innovante des dossiers.
    Afin de ne pas rentrer en conflit ouvert avec « l’aile dure » de son équipe, Michel Destot ne parvient pas à trancher sur l’utilité et le déploiement de la vidéo protection. Les décisions permettant de garantir la sécurité des habitants sont reportées dans l’attente des conclusions d’un Comité éthique devant se prononcer sur le bien fondé de la vidéo protection et sur les précautions et modes opératoires à décliner. Ce faux débat est absurde et repose sur des positions idéologiques dépassées ignorant que les catégories les plus exposées à l’insécurité sont les plus défavorisées.
    Au nom de quelle idéologie ne doit-on pas s’interroger sur le quotidien de ces populations et améliorer leurs conditions de vie ?
    D’autre part, chacun sait que la vidéo protection existe dans de nombreux lieux publics et ne suscite aucun débordement ou abus de la part des autorités qui en ont la charge.
    Tous les experts sont unanimes pour reconnaître qu’en matière de sécurité, il est indispensable de construire un dispositif reposant à la fois sur les techniques nouvelles et les moyens humains.
    Alors que de nombreuses villes s’équipent de vidéo protection et parviennent ainsi à maîtriser leur taux de violence, Grenoble se lance dans une démarche stérile visant à gagner du temps. Malheureusement, la violence ne fera pas de pose et d’autres innocents en paieront le prix fort.
    La police municipale de Grenoble manifeste actuellement son mécontentement par rapport à l’aggravation de ses conditions de travail du fait notamment d’une violence croissante. Le débat sur l’armement de la police municipale sera très prochainement sur le tapis et nous nous heurterons à nouveau à des positions idéologiques ou démagogiques (ex : la police municipale ne doit pas se substituer à la baisse des effectifs de la Gendarmerie et de la Police Nationale). Ne serait-il pas possible pour une fois d’élever le débat et d’organiser un véritable partenariat entre les différentes autorités ? Les Grenoblois demandent des actes et des organisations modernes et pertinentes permettant à leur ville de retrouver son éclat, sa réputation et son dynamisme.
    3- Face au bilan indigent des socialistes, la politique menée par Alain Carignon et ses équipes prend toute sa dimension. Que reste t-il de l’action, du changement et de la dynamique impulsées par Alain Carignon ? Dans les années 80, ce politique de grand talent transformait Grenoble et son agglomération grâce à des idées nouvelles et une gestion que de nombreuses villes nous enviées. Il a œuvré avec détermination et cœur pour le développement économique et touristique de Grenoble et le bien être de ses habitants.
    Que reste t-il de cette ville ambitieuse et novatrice, souvent prise en exemple au niveau national pour ses projets et réalisations ?
    Il eut pourtant été facile pour les socialistes de surfer sur la dynamique, les actifs, les acquis et le bilan d’Alain Carignon tant le socle était solide et précieux. Ils ne l’ont pas fait, soit par incompétence, soit par mépris. Aujourd’hui, la comparaison entre les années Carignon et les années Destot est sans appel (augmentation de la violence de plus en plus violente, plus de rocade nord, augmentation de la fiscalité, etc.)
    4- Depuis un certain temps, je pense que la reconquête de Grenoble et de son département est possible. Certes, en politique, rien n’est jamais acquis.
    Néanmoins, en tant que simple observateur, je constate que certains curseurs hier encore peu bénéfiques pour notre famille politique, laissent imaginer des perspectives plus glorieuses. La législative partielle pour remplacer Didier Migaud pourrait être le détonateur de la reconquête.
    En tout état de cause, le rassemblement au sein de l’UMP est indispensable pour bâtir les victoires de demain. L’opposition actuelle doit être en mesure d’additionner les talents et mettre un terme aux querelles internes. Chaque courant doit trouver son espace et sa raison d’être. La victoire repose sur une équipe complémentaire, solide et privilégiant à chaque instant l’intérêt général.
    Christian Bec

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