Denis Bonzy

Le pouvoir politique et les puissants : des relations complexes

La réforme de Wall Street est repoussée. 60 votes étaient nécessaires. 57 votes ont été collectés. Aucun des élus Républicains n'a apporté sa voix. Obama exprime sa déception. Les Sénateurs des deux sensibilités échangent les explications les plus contradictoires.

Cette réalité impose une question : le pouvoir politique existe-t-il encore face aux puissances économiques majeures à l'exemple de l'industrie financière ?

En dehors de discours sans lendemain, quelle réforme significative est intervenue dans une démocratie moderne pour changer les conditions d'exercice de grands pans industriels ?

La "fonction" du politique est-elle désormais de pure soumission aux réalités internationales des marchés ? Comment l'opinion peut-elle accepter cette réalité ?

En l'espèce, c'est le parti Républicain qui bloque la réforme lui qui s'auto-proclame le grand défenseur des classes moyennes, le porte voix de l'Amérique profonde face aux injustices des grands groupes … C'est le retour du Parti Républicain à ses vieux démons : une conception de jungle économique où le faible a toujours tort.

Il reste à observer comment les classes moyennes vont réagir. "Le retour de Wall Street" est peut-être la chance du parti Démocrate en cette année d'élections dites du mid term. Les "bons citoyens" contre les "méchants banquiers" vont peut-être changer la donne dans plusieurs Etats lorsqu'il s'avère ainsi que le new look républicain n'est pas aussi "réformateur" qu'il aime se l'annoncer …

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