Pendant de nombreuses années, il fut question des leçons du 21 avril 2002 avec ce second tour de la présidentielle et la qualification du FN.
Le 21 mars 2010 est une forme comparable d'électrochoc. Mais encore faut-il identifier la zone de l'électrochoc ?
Réside-t-elle dans la sanction d'un Gouvernement lors d'un scrutin intermédiaire ? Non, car une telle sanction est tellement commune.
Elle réside dans le cumul des voix qui veulent sanctionner le système politique selon des expressions diverses : abstention + votes des partis qui veulent casser les codes à l'exemple d'Europe Ecologie.
Ces comportements passent des messages forts :
1) une part importante de l'opinion ne "veut plus jouer". Les règles sont refusées, celles qui voudraient que la parole politique n'engage pas, bref qu'elle ne vaudrait rien.
2) la lassitude face à l'uniformité politique. Ils ont toujours réponse à tout mais ne solutionnent rien. La classe politique traditionnelle est composée d'huissiers de la politique (costumes sombres et mines sévères). Quel plaisir de casser ces codes avec la bonne humeur pétillante d'un Cohn Bendit ou la fraîcheur de Duflot. Ils ne donnent ni le sentiment de ne pas connaître la crise économique ni de "se prendre pour un autre".
3) Assez de promesses : des solutions !
Voilà probablement les véritables messages du 21 mars 2010.
Ces messages préparent peut-être un autre 21 avril mais cette fois PS + écolos au deuxième tour ?
L'envie de gauche pousse ce qui est d'ailleurs techniquement compréhensible. La droite est au pouvoir depuis 1995 déjà, ce qui est une longue séquence temps dans une démocratie moderne. Quant aux écolos, ils incarnent le rejet du système mais sans la haine de l'autre qui inquiète dans l'expression de l'extrême droite.
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