Il est de plus en plus question d'un sondage qui serait publié demain par la presse quotidienne régionale au sujet des intentions de votes dans Rhône-Alpes.
Réalisé vers le 20 février par un institut national de forte notoriété, ce sondage donnerait 28 % à l'UMP, 25 % au PS et 22 % aux Verts.
Si ces zones de chiffres se vérifient, elles seraient de nature à créer une certaine "spécificité" de Rhône-Alpes mais aussi à changer significativement la donne politique :
1) La majorité présidentielle à moins de 30 % sur la base d'une liste unique donc sans réserve de voix pour le second tour en dehors de l'hypothétique mobilisation d'abstentionnistes, c'est une situation inédite. Si ce chiffre devait être confirmé sur le plan régional, il signifierait des seuils très faibles dans des zones fragiles (Isère, Rhône) face aux bastions des 2 Savoies, de l'Ain …
2) Le faible écart entre le PS et les Verts, s'il devait également être confirmé, signifierait l'émergence d'une nouvelle gauche. Le PS a payé le prix fort de l'affaiblissement du PCF. Les Verts à un tel niveau installeraient un socle de gauche à 47 %. C'est un socle global très élevé à l'intérieur duquel la logique de partenariat à parts quasi-égales change la donne.
3) Quand trois partis réalisent 75 % des suffrages exprimés, cela signifie que les autres se partagent "les miettes". C'est l'appréciation des "miettes" qui est intéressante. Le FN serait en-dessous des 10 % et par conséquent placé dans l'impossibilité de se maintenir. Mais surtout, le Modem et le Front de Gauche froleraient le seuil des 5 %, tantôt légèrement au-dessus ou en-dessous. S'ils devaient être donnés très proches des 5 %, la marge technique d'erreur ne leur donnerait pas une zone sécurisée par rapport au chiffre de base. S'ils devaient être en dessous de ce seuil, cela signifierait que ces deux partis pourraient être privés de la faculté de s'intégrer dans d'autres équipes de second tour et donc privés d'élus régionaux.
Si ces chiffres devaient être vérifiés demain, il est certain qu'ils devraient animer la dernière semaine de campagne.
L'exécutif régional serait alors considéré comme terriblement fragilisé par la faible notoriété du Président sortant et par l'absence de campagne active qui ont pu faciliter l'évasion vers le vote vert.
C'est une enquête qui va mériter demain une forte attention et des analyses sérieuses si les premières "indiscrétions" devaient se confirmer.
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