Dans une semaine intervient le premier tour des régionales. Pour cette élection locale intermédiaire, des marqueurs précis existent. Il s'agit d'une part des résultats des régionales 2004 qui avaient été des eaux basses avec 20 régions perdues sur 22. Il s'agit d'autre part des dernières élections cantonales, occasion déjà pour témoigner un premier mécontentement face à l'actuelle majorité présidentielle.
Sur le plan départemental, le seuil de 28 % semble être le niveau plancher pour la majorité présidentielle. Si la liste unique devait descendre au dessous de ce seuil, ce serait un marqueur de crise gravissime. Ce niveau avait été le plancher de 2004 mais avec un Front National à hauteur de 17 % dans le département de l'Isère. Il parait peu probable que le FN puisse rester à ce niveau en 2010. A gauche, le PS avait réalisé un score de 36 % mais avec des Verts à 11 % et sans liste "Front de gauche". Un tassement du PS devrait intervenir au premier tour le plaçant probablement davantage à hauteur de 30 %. Les Verts devraient approcher la barre des 15 %.
Là aussi, tout score significativement différent de ces repères sera un marqueur de succès ou d'échec.
Sur le plan cantonal, lors des dernières élections locales comparables (cantonales 2008), le socle cumulé de composantes de l'actuelle liste Marchiol-Grossetête les porte à 41 %. J'avais réalisé 23,91 % (3 561 voix) auxquels il importe d'ajouter les 17,30 % (2 577 voix) du candidat Nouveau Centre – Majorité présidentielle avec le soutien officiel d'une partie de l'UMP. Par conséquent, c'est ce marqueur de 41 % qui identifiera la progression ou la diminution des résultats locaux. Le FN était à 8 % là où le total gauche (des extrêmes gauche au PS en passant par les Verts) cumulait à 50,68 %.
Compte tenu de le forte implication d'élus locaux désormais ouvertement engagés en faveur du président Nicolas Sarkozy dont les Maires de Varces, Vif et Claix, le score des 41 % au premier tour pour la liste Marchiol devrait être amélioré, ce qui traduirait la confortation du socle politique des élus en question et la juste reconnaissance de leur coefficient personnel.
C'est cette réalité des chiffres qui permettra de porter une appréciation techniquement solide le 14 mars 2010 au soir.
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