Denis Bonzy

Election partielle : Frédérique Puissat : le moment de vérité

Dès le lendemain des régionales, la législative partielle dans la 4ème circonscription de l’Isère s’engagera de façon très active. C’est l’occasion d’effectuer un tour d’horizon des candidats potentiels. C’est le cas pour Yann Casavecchia (voir bandeau latéral droit de notre page d’accueil). C’est le cas aussi pour Frédérique Puissat, actuelle Secrétaire Départementale de l’UMP 38.


Préalablement, autre sujet d’actualité, il importe de suivre avec intérêt les développements sur plusieurs Communes exposées aux drames de la tempête. Quasi-anecdotiquement, l’une d’entre elles porte un nom « étonnant » dans de telles circonstances : la Faute sur Mer. C’est bien un monstre de fautes généralisées qui risque de sortir de cette épreuve. 


Première faute : les conditions d’octrois des permis de construire. Est-il suffisant de ne pas prendre part à un vote pour être réellement extérieur à une décision de promotion immobilière ? Non.


Seconde faute : les études sans suite. Quel est l’intérêt de payer des études techniques lourdes pour les laisser dormir dans un tiroir ? Aucun.


Troisième faute : les travaux sans ambition. La comparaison avec la Hollande et son plan delta ramène la France à une « petite division » en la matière.


C’est tout un système de pouvoir qui expose clairement ses défaillances dans de telles circonstances.


Toutes proportions gardées et les différences sont heureusement immenses, de façon très intéressante, la législative partielle dans notre circonscription sera également un test riche d’enseignements bien au-delà du simple score.


C’est un moment de vérité. Un moment de vérité à gauche dans des circonstances désormais dépersonnalisées. Un moment de vérité à droite dans des circonstances nouvelles. Dans ce moment de vérité, une personne parmi d’autres occupera une place éminente : Frédérique Puissat.


C’est difficile de dresser son portrait tant il comprend à mes yeux des contrastes, des paradoxes, voire des contradictions.


Cette quadra célibataire porte un nom très étroitement associé à la Présidence Carignon au Département de l’Isère avec un membre de sa famille qui fut l’un des premiers vice-présidents pendant de très nombreuses années. Et pourtant, elle contribue à un climat permanent de règlements de comptes divers au sein d’une fédération qui voyait dernièrement l’un de ses responsables prendre la suite de … Raymond Avriller dans certaines déclarations …


Cette élue municipale (maire d’une Commune de 300 habitants) est d’une apparence sportive avec un sourire quasi-permanent qui positive un physique agréable d’une indiscutable beauté. Mais dans de nombreuses circonstances, la « cool attitude » ne semble pas être la composante principale de son tempérament. Il est souvent fait état de déclarations sèches, voire sectaires qui tranchent manifestement avec le fair play sportif habituel.


Elle appartient à une catégorie d’élus longtemps perçus comme apolitiques puis qui se sont révélés des « sarkozystes purs et durs » comme à Vif, à Varces, à Claix notamment. Comment l’opinion va apprécier cette « révélation » post-élections ? Les scores des régionales dans ces Communes seront instructifs.


Alors même que rien ne la prédestinait a priori à entrer dans des polémiques locales anciennes très destructrices, comme chef de cabinet du maire de Vif avant 2001, elle a été associée à des comportements qui ont laissé des traces. Ce d’autant plus que l’ambiance depuis 2008 est guère portée à la réconciliation comme si les années avaient même pu exacerber certains traits de tempéraments d’acteurs influents…


Après les échecs de 2001, elle avait conduit une reconversion professionnelle méritante qui semblait la garder à l’écart d’une implication politique totale. Il est vrai que 2001 avait été une année noire avec un double échec des campagnes qu’elle conduisait pour Jean Mourey, candidat malheureux sur Vif et sur le Canton. Elle semble repartie entièrement dans la politique et ce plus que jamais.


Mais surtout, sa candidature serait un test pour toute la nouvelle fédération départementale. Pour l’instant, le test militant n’est pas probant. Il est difficile d’obliger à coller ou à distribuer comme les régionales le montrent, si besoin était. Il est encore plus difficile de contraindre à voter dans le secret d’un isoloir.


Finalement qu’a fait cette génération pour respecter ses engagements, pour réconcilier, pour rassembler, pour apaiser, pour respecter les différences d’opinions qui doivent tout naturellement exister, pour faire vivre d’autres talents comme lors des régionales qui devaient permettre de compléter et non pas de cumuler en laissant une place à des militants locaux qui méritaient de vivre le fait régional pour la première fois ?


C’est bien un moment de vérité qui permettra de hiérarchiser les paradoxes et de dissiper les derniers doutes.


Comme observateur impartial, c’est une séquence temps très intéressante qui s’est ouverte.


http://www.dailymotion.com/swf/x8itcu

Commentaires

Une réponse à « Election partielle : Frédérique Puissat : le moment de vérité »

  1. Avatar de christophe bovolin
    christophe bovolin

    François Gilabert est un candidat potentiel pour cette élection partielle de la 4e circonscription qu’il ne faut pas négliger,loin de là.C’est un homme de dossiers,ayant la particularité d’avoir déjà été candidat de l’UMP en 2002 sur une circonscription qu’il connait fort bien,puisqu’il est élu à Seyssins avec Michel Baffert qui a succédé à Didier Migaud ces jours-ci.Il avait fait un score très intéressant face à Didier Migaud,cela,en sachant qu’il avait à l’époque un candidat dissident en la personne de Bertrand Lachat en face de lui.Bertrand Lachat avait dans son équipe de campagne un certain Yann Casavecchia!!!!Le même Casavecchia qui souhaite se présenter à cette élection,au risque d’handicaper le candidat officiel de la majorité présidentielle,et cela,quel qu’il soit:Marchiol,Puissat,Gimel,ou GILABERT!!!!!

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