Denis Bonzy

Régions contre Capitales ou bases contre élites

La Capitale, c’est le sommet, l’élite. Incapables de sortir les pays de la crise, les élites exaspèrent. Leurs dépenses révoltent. Leurs usages mettent en colère. Cette ambiance sert d’échasses aux révoltes locales.



Aux Etats-Unis, depuis qu’il s’identifie à Washington, Barack Obama perd de son attrait.A Boston, Scott Brown gagne pour « changer Washington ». En France, Frêche construit sa popularité sur la « capitale » qui veut le sanctionner. Il a prononcé des phrases qui discréditeraient d’ordinaire le moindre responsable public. En ce moment, une attaque venant de la Capitale, c’est trois points de plus dans les intentions de votes au moins …


C’est une situation qui en dit long. Etre contre les Capitales c’est le mot de passe pour résumer les colères, les frustrations, les révoltes rentrées. 


Dans le nouveau méccano du candidat, il faut d’abord être du terrain, sur le terrain, loin des couloirs des palais. Le terrain crée des émotions. Il recèle le vrai.


Hier, il était question de la société du mérite. Demain, il sera peut-être question de la « société du terrain » ?


La capitale est supposée incarner tout ce qui révolte actuellement : honneurs, facilités, frivolités, affairisme. A l’opposé, le terrain incarne la vraie vie. La capitale devient la permanence des déceptions tandis que le terrain devient le réel des créateurs du possible


Un tel climat par ses oppositions excessives, par ses clichés caricaturaux n’annonce jamais rien de bon. La déferlente anti-Sarkozy des régionales ne suffira probablement pas à ramener du calme et du bon sens dans de telles circonstances.


 


 


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