Les batailles internes et la gestion des dirigeants en place sont de plus en plus insupportables pour les adhérents, et plus globalement les électeurs.
Cette véritable débauche politicienne se matérialise par une absence de cohésion, transparence et projet, et rend illisible le message politique si toutefois il existe. Anéantie par les conflits, l’UMP 38 s’éloigne d’une vision cohérente, constructive et réfléchie de la politique.
Le bilan des responsables est décevant et l’ensemble de la fédération est en souffrance.
Très tôt, j’ai appris que l’objectif prioritaire d’une organisation politique est la conquête et la conservation du pouvoir. Qu’en est-il au sein de notre département ? La situation décrite ne fait qu’accentuer la crise du militantisme et se traduit par une diminution exponentielle du nombre d’adhérents. De plus, les militants, faute d’être entendus et de pouvoir participer activement à la vie et aux décisions s’éloignent de l’action collective.
Cette crise de confiance réduit à néant la déclinaison d’un projet commun élaboré à partir de valeurs et convictions partagées.
L’UMP 38 doit agir, évoluer, communiquer, débattre, retrouver une âme et tout simplement vivre.
Que pouvons-nous faire face à l’autisme des dirigeants ? Sommes-nous en mesure d’espérer un sursaut de la part de ces mêmes dirigeants ? Seule une modification en profondeur du fonctionnement interne peut mettre un terme à la dérive actuelle.
Il est urgent d’abandonner le mode de gestion autoritaire au profit d’un débat participatif facilitant la montée en puissance de la nouvelle génération talentueuse, capable d’envisager une autre manière de faire de la politique.
L’UMP 38 doit favoriser une mixité et une parité entre les différents courants en s’appuyant sur des règles de transparence et de représentativité territoriale, et des choix reposant sur les compétences, l’expérience et le mérite. Il est parallèlement indispensable d’initier une stratégie visant une démocratie participative à la fois plus représentative et plus active en s’appuyant sur le développement des réseaux citoyens grâce notamment aux nouvelles techniques de communication.
Cette idéologie du renoncement à la victoire par l’absence de programme, d’enthousiasme et d’envergure favorise la mise en place d’une véritable machine à perdre. Le résultat des prochaines élections régionales sera probablement douloureux, ce qui marginalisera une nouvelle fois notre département. Alors, si l’on ne veut pas que les mêmes causes provoquent les mêmes effets lors des prochaines échéances électorales, la gouvernance actuelle doit prendre des engagements forts et solennels. Pour moi, la politique est un sport d’équipe et non pas une collection d’intérêts personnels ignorant les fondamentaux de l’éthique politique. Christian Bec
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