Le Chef de l'Etat a une piètre considération du bon sens des citoyens Français. Tout le discours officiel repose sur le message que la taxe carbone sera indolore puisque l'Etat rembourserait les montants collectés.
Si ce postulat de principe était juste, il serait déjà possible de s'interroger sur l'utilité de taxer pour … rembourser. Ne serait-il pas plus simple d'affecter autrement des recettes déjà prélevées sans en ajouter une nouvelle ?
Mais surtout, le prélèvement et le remboursement sont déjà quantifiés. Or, par l'assiette même de la taxe, le montant du remboursement devrait être indéterminé à ce jour. La taxe repose notamment sur une augmentation de 4 cents d'euros sur le prix du litre d'essence. Comment le Gouvernement peut-il connaître à ce jour le nombre de kilomètres parcourus par chaque automobiliste pour l'année 2010 ? Il est établi que ce nombre de kilomètres ne sera pas uniforme. Par conséquent, il devrait y avoir un état déclaratif par foyer pour que ce remboursement soit individualisé et la taxe réellement indolore.
Il en est de même pour le fuel dans les habitations. Comment le Gouvernement peut-il connaitre aujourd'hui la rigueur de l'hiver prochain donc une partie des contraintes de chauffage ? Mais surtout, si la taxe doit être indolore, comment traiter les inégalités des superficies des habitations qui impactent directement le coût du chauffage ?
La taxe carbone va non seulement augmenter le poids des prélèvements publics mais surtout elle dénote le mépris de dirigeants qui, par la seule annonce officielle erronée, considèrent que les payeurs seront piègés par leurs démonstrations dépourvues du moindre bon sens de terrain.
C'est inquiétant pour la confiance qui devrait être le socle d'une bonne relation démocratique.
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