Denis Bonzy

Le sondage qui révèle la profondeur de la crise

Au Canada, un sondage Nanos vient d'être réalisé pour un groupe de presse. 1001 Canadiens ont été questionnés du 17 au 21 juin 2009.

Le sondeur a choisi une méthode atypique : les questions ouvertes. D'ordinaire, une question précise est posée et la personne questionnée répond par oui, par non et par "ne sait pas".

Là, dans cette enquête, la méthode est autre puisque le choix de la question ouverte consiste à collecter la réponse spontanée sans la guider.

Dans les sondages, cette méthode est très peu utilisée puisqu'elle est onéreuse au niveau de son traitement technique car par définition le spectre des réponses est large puisque visant à couvrir une matière quasi-inconnue.

Le sondage Nanos montre que, questionnés selon de telles modalités, les Canadiens étaient en mesure de citer que des lacunes ou des reproches à destination du personnel politique.

Alors même que les reproches atteignent des taux de 65 %, la première qualité "plafonne" à 5 %.

C'est une réalité qui est aujourd'hui connue au sein même des états-majors politiques mais ces derniers partent souvent d'un constat que la spécificité de la politique c'est que l'offre est limitée. La demande sera obligée de composer avec une offre peu élastique. Cette demande aspire à une nouvelle offre et, dans l'attente, elle zappe au gré des circonstances.